L’ancien directeur du rugby du RCME est de retour au stade Jules-Ladoumègue samedi soir avec le club de Marcq-en-Barœul qu’il a rejoint en 2022.
Enfin ! Le RC Massy-Essonne retrouve son public samedi soir près de quatre mois et demi après son dernier match au Ladoumègue contre Vienne (62-17). Hasard du calendrier, c’est un autre promu, Marcq-en-Barœul, que les Bleus et Noirs vont affronter pour leur première à domicile. Vice-champions de France de N2, les Nordistes ont pris la place de… Vienne à la suite de leur victoire lors de l’access match (34-24) le 19 mai dernier. « Promu, ça ne veut rien dire, prévient Benoit Denoyelle. On fait une grosse erreur si on pense que cela va être un match facile. Il n’y a pas de match facile en Nationale. »
L’adversaire n’est pas à prendre à la légère, d’autant que certains joueurs de Marcq-en-Barœul, formés à Massy (Antunès, Danton, Ekwah-Elimby, Ruyffelaere, Yonkeu), voudront se rappeler au bon souvenir de leur ancien club sans oublier l’entraîneur des avants nordistes qui n’est autre que Morgan Champagne.
Directeur sportif en charge des équipes de jeunes du RCME puis directeur du rugby, ce dernier a passé quatorze ans dans la maison bleu et noir où il a formé des dizaines de jeunes talents (Bastareaud, Camara, Cancoriet, Delbouis, Etien, Macalou, Ngandébé…). « Ça va être un match particulier. J’ai connu tellement de choses à Massy. J’y ai encore des contacts comme Benoit Denoyelle que j’ai régulièrement au téléphone pour échanger les vidéos de nos matchs. Je l’ai encore eu ce week-end, confie le technicien de 43 ans. On prépare ce match de la même façon que tous les autres. Il n’y aura pas d’intox. On connaît l’ADN de Massy. On est les petits du championnat, mais ils vont nous prendre au sérieux. »
« Il faut recréer l’héritage du passé »
Après avoir quitté son poste de directeur du rugby, Morgan Champagne a donné un coup de main à l’équipe espoir du RCME avant de rejoindre l’Olympique Marcquois Rugby. Un choix mûrement réfléchi. « J’ai rencontré le président du club (ndlr : Olivier Gradel) lors d’un match à Beauvais où j’étais venu voir d’anciens Massicois. Son discours m’a plu, sa façon de travailler aussi. » Et à l’été 2022, le natif de La Rochelle devient l’entraîneur des avants de l’OMR, tout juste promu en N2.
« Même si le club a été créé en 1971 comme Massy, il y a beaucoup de choses à construire sportivement. Le club était en Fédérale 2il y a huit ans. Il est devenu le club phare de la région des Hauts de France depuis la disparition du LMR (Lille Métropole Rugby). Il faut recréer l’héritage du passé. On a des infrastructures que des clubs de ProD2 n’ont pas, mais il faut travailler sur la formation pour faire grandir le club. Dans une région, qui est la deuxième la plus peuplée de France après le région parisienne, on a de quoi faire, mais il faut savoir attirer les jeunes. On n’est pas dans une région de rugby, même si on a beaucoup de public lors des matchs à domicile. Ils étaient 3 500 spectateurs samedi à Villeneuve-d’Ascq pour la venue de Bourgoin. » Les Nordistes ont enregistré une deuxième défaite de rang (18-33) après celle concédée en ouverture du championnat à Langon (12-24) l’autre promu, qui les avait battus en finale de Nationale 2 (8-13) le 8 mai dernier à Massy.
En montant en Nationale cette saison avec un an d’avance sur l’objectif fixé, Marcq-en-Barœul va devoir s’atteler au maintien. « On doit être plus efficace au niveau offensif. On porte beaucoup le ballon mais on marque peu de points. Il nous manque de la vitesse et de l’agressivité par rapport au niveau de la Nationale », note Morgan Champagne, qui se veut optimiste. « Tout me laisse à penser que le club a de l’avenir. Il y a tout pour réussir, assure le technicien, qui est en fin de contrat. Je me sens bien ici. Les gens sont adorables, on est à une heure de la mer. Le temps est le même qu’à Paris. Il n’y a pas de bouchons ni de climat anxiogène. Le cadre de vie est top. »
Aymeric Fourel