Pour son deux-centième match sous les couleurs de Sainte-Geneviève, l’emblématique capitaine essonnien s’est offert un succès (2-0) contre son club formateur, Bastia, samedi soir à l’occasion de la 26e et dernière journée de championnat.
Même si la montée en National 2 est encore mathématiquement possible ce samedi pour les Génovéfains avant cette dernière levée de la saison, personne ne semble réellement croire au miracle dans les travées du stade Léo-Lagrange. « Ivry s’est rendu à Balagne (ndlr : le leader avec deux points d’avance sur Sainte-Geneviève) sans ses meilleurs éléments et avec seulement douze joueurs dont deux gardiens », souffle le directeur sportif Jean-Claude Fernandès alors que les hommes d’Emmanuel Dorado s’échauffent sur la pelouse.
Mais le football peut être taquin. Et pour le 200e match du capitaine de Sainte-Geneviève Mathias Llambrich – clin d’œil du destin contre son club formateur du Sporting Club de Bastia –, le scénario de la soirée est digne d’un film à suspense. Rien de plus logique en plein festival de Cannes. Sita Diarra ouvre la marque en reprenant un centre en retrait de Salya Touré (1-0, 24e) quand les nouvelles de Corse indique que Balagne est mené (0-1, 14e). Pendant vingt minutes, Sainte-Geneviève se retrouve virtuellement en National 2 mais Balagne inverse la situation juste avant la pause (2-1, 45e) pour finalement s’imposer largement (4-1).
Le rêve de montée est passé et les coéquipiers de Mathias Llambrich en subissent le contre-coup en même temps que les assauts désordonnés des Turchini. Les jeunes réservistes corses manquent cruellement d’efficacité et ne parviennent pas à tromper un excellent Vivien Cédille – auteur d’une saison remarquable dans la cage essonnienne – malgré plusieurs opportunités. Tout le contraire de Sainte-Geneviève qui double la mise dans le temps additionnel par l’intermédiaire d’Alvin Chovino, auteur de son unique but de la saison (2-0, 90e+3) ! Un but synonyme de quinzième victoire pour Sainte-Geneviève et qui met fin à un exercice magnifique malgré l’échec de la montée en National 2.
Michaël Cesaratto
LES REACTIONS
Emmanuel Dorado (entraîneur de Sainte-Geneviève) : « Que dire ce soir ? Encore une fois, je veux répéter l’immense fierté qui m’habite car mes joueurs ont réalisé une saison remarquable. Personne n’aurait imaginé que nous allions nous battre jusqu’au bout pour le titre après l’intersaison très mouvementée que nous avons vaincu (ndlr : une quinzaine de départs et autant d’arrivées après la relégation en National 3). Il ne nous a pas manqué grand-chose, mais, contrairement à certains, nous pouvons nous regarder dans un miroir avec la satisfaction d’avoir donné le maximum du début à la fin de la saison. »
Matthias Llambrich (capitaine de Sainte-Geneviève) : « C’est un moment spécial pour moi. Le club ne m’avait pas prévenu de l’hommage qu’il m’a rendu. Pour un homme qui n’apprécie guère d’être mis en avant ce n’est pas facile mais je suis très heureux et j’espère continuer encore quelques saisons avec ce maillot. »
LA FICHE TECHNIQUE
SAINTE-GENEVIEVE – BASTIA (b) : 2-0 (1-0). Arbitre : M. Esponde. Spectateurs : 220.
Buts : Diarra (24e), Chovino (90e+3).
Sainte-Geneviève : Cédille – Tchabo, Empunda, N’Diaye, Correia (Paye, 90e+1) – Llambrich (cap.), Laïfa (Dième, 46e), Séraf (Chovino, 60e) – Diallo (Kanté, 81e), Diarra (Koné, 60e), Touré. Entr. : Dorado.
Bastia (b) : Regnier – Cerdeira (Haro, 71e), Peyronnet, Leca, Hermez – Valéry (cap. ; Chiaroni, 77e), Petrignani (Monteiro, 77e), Zamboni (Delamarre, 71e), Coelho – Boumaaoui (Jungling, 58e), Coquant. Entr. : Vendasi.
