Victorieuses du FC Metz samedi dernier (2-0), les féminines du FC Fleury 91 Cœur d’Essonne se sont qualifiées pour la première fois de leur histoire pour les quarts de finale de la Coupe de France où elles retrouveront le Paris FC, le 10 février. D’ici là, Jean-Claude Daix devrait ne plus officier sur le banc.
Malgré la fermeture du stade Auguste-Gentelet, le 8e de finale de Coupe de France féminine entre le FC Fleury 91 et le FC Metz a tout de même pu se jouer sur le terrain synthétique Lascombe, qui n’était pourtant pas homologué. « La Fédération française de football nous a en effet accordé une dérogation exceptionnelle », explique, tout sourire, Daniel Carric, le vice-président du club. Et pour cause, les Floriacumoises ont décroché leur billet pour les quarts de finale (2-0) sans la présence de leur entraîneur, Jean-Claude Daix, sur le départ (lire ci-dessous).
Si les partenaires de Teninsoun Sissoko ont fait la différence avant la demi-heure de jeu sur une frappe d’Ali Nadjim détournée par Pasqereau qui lobe sa gardienne (27e), elles ont dû attendre les arrêts de jeu de la rencontre pour se mettre définitivement à l’abri sur une frappe enroulée d’Ali Nadjim (90e+1). Fleury s’est pourtant créé plusieurs occasions par Fernandes (33e), Lamontagne (36e), D. Corboz (56e) et Léger (59e) mais la gardienne messine, Joanna Viollaz, a permis à son équipe de rester dans le match. Déjà tout proches d’ouvrir le score sur un corner direct repoussé par la barre transversale (20e), les visiteuses auraient pu égaliser avant la pause par Gavory (30e) mais sa frappe est détournée en corner par Gignoux. La gardienne essonnienne n’aura pas eu énormément de travail mais elle aura été décisive à l’image de son duel gagné avec Delie dès la reprise (46e) pour préserver la victoire. « Les filles n’ont pas réalisé leur meilleur match de la saison mais elles ont fait le métier. On marque deux buts, on n’en prend pas et on est qualifiés pour les quarts de finale », commente Nicolas Carric, qui avait titularisé la recrue hivernale, la défenseure américaine Madeline Bauer : « En l’absence de Gadéa et Clémaron (cheville), elle nous a bien soulagé au milieu ».
Une victoire contre Bordeaux pour valider le maintien
L’entraîneur floriacumois espère voir toutefois une meilleure prestation samedi (14h30) pour la venue de Bordeaux en championnat. Un match qui marquera le retour de Claire Lavogez à Fleury. Arrivée de Lyon sous forme de prêt lors du mercato hivernal 2018, l’attaquante internationale avait disputé douze matchs et inscrit quatre buts avant de signer l’été dernier chez les Girondins. Une victoire contre Bordeaux (3e) assurerait quasiment le maintien aux Essonniennes, 6es avec neuf points d’avance sur Lille, le premier relégable, avant de se concentrer sur l’autre objectif du club : la Coupe de France. En quarts de finale, Fleury sera opposé au Paris FC (a priori le 9 février à Bondoufle). Un tirage compliqué pour Nicolas Carric : « Certes, on évite Lyon et le PSG (qui vont se retrouver) mais on aurait aussi pu tomber sur Grenoble (D2) ou La Roche-sur-Yon (D2), ce qui aurait été mieux. Car, face au Paris FC, il faudra être à 200 % pour passer et surtout ne pas reproduire notre dernière prestation en championnat (défaite 2-1 le 12 janvier à Bondoufle) ».
Aymeric Fourel
FLEURY (D1) – FC METZ (D1) : 2-0 (1-0). Arbitre : Mme Beyer. Buts : Pasquereau (csc, 27e), Ali Nadjim (90e+1). Avertissements : D. Corboz (90e+3) à Fleury.
Fleury : Gignoux-Soulier – Fernandes, Sissoko, Haupais, Roy – D. Corboz, Bauer, Châtelain (R. Corboz, 66e), Léger (Rabanne, 81e) – Lamontagne (Amani, 63e), Ali Nadjim. Entr. : N. Carric.
Jean Claude Daix sur le départ
Arrivé à Fleury l’été dernier en remplacement de Lionel Cure, Jean-Claude Daix pourrait ne pas terminer la saison sur le blanc. Mais contrairement à son homologue de l’équipe masculine, Christophe Taine, qui a été écarté il y a dix jours pour une série de mauvais résultats, l’entraîneur des féminines du FCF91 devrait démissionner. Présent samedi lors du match de Coupe de France, le président Pascal Bovis, l’a confirmé : « Jean-Claude, qui avait aussi un rôle de conseiller, n’a pas réussi à trouver sa place dans le staff. Cela a généré un mal être ».
Si l départ prochain de Daix est acté, on ne connaît pas encore le nom de son remplaçant. Tenu d’avoir un entraîneur diplômé du BEPF lors des matchs de D1 féminine, Fleury a trente jours pour se mettre en conformité avec les règlements de la FFF sinon le club pourrait se voir retirer des points au classement.