Son ancien équipier essonnien se souvient de Poulidor

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Raymond Poulidor (archives Le Républicain).

La légende du cyclisme français Raymond Poulidor est décédé ce mercredi 13 novembre. Les années qui passent n’avaient pas érodé sa popularité et s’il n’a jamais gagné le Tour de France, son palmarès impressionnant avec un championnat de France 1961, une Vuelta 1964, un Milan San-Remo 1961 ou encore une Flèche Wallonne 1963 en font l’un des meilleurs cyclistes de sa génération.

C’est d’ailleurs ce que retient le Morignacois Gérard Moneyron qui fut son équipier durant quatre saisons chez Mercier et l’a cotoyé durant toute sa carrière professionnelle jusqu’à la retraite de Raymond Poulidor en 1977.

« Les gens ne retiennent que sa malchance au Tour de France, mais Poulidor c’est un méchant palmarès. Il était capable de faire des choses extraordinaires et pour moi c’est un plus grand coureur que Froome, confie-t-il. Il était à l’aise partout. Il pouvait faire du cyclo-cross, le Paris-Roubaix et être dans le coup sur n’importe quel épreuve. Il n’y a que sur piste qu’il n’était pas dans son élément ».

Gérard Moneyron avec Raymond Poulidor.

Gérard Moneyron faisait partie de l’équipe Mercier en 1972 quand Raymond Poulidor terminera 3e de la grande boucle. « Dans l’étape des marais en Charentes on savait que Merckx allait faire le ravito (attaquer au moment du ravitaillement ndr). Et quand ça a attaqué, Raymond avait sa musette sur le dos qui tapait dans les rayons et on a pris 3 minutes », se souvient-il. Cela ne l’empêchera pas de finir sur le podium.

Evoquant ses souvenirs, le cycliste essonnien retrouve dans ses archives le badge de Raymond Poulidor lors des championnats du monde de cyclisme sur route à Mendrisio en Suisse. « On avait partagé la même chambre », se remémore-t-il.

Au-delà des performances, il y avait évidemment la passion de ce sport au sein duquel il a été compétiteur jusqu’à l’âge de 41 ans. Et encore après, il était de tous les rendez-vous et bien sûr de toutes les éditions du Tour de France.« Raymond Poulidor a fait toute sa vie dans le monde du vélo, et c’est ce qu’il voulait », conclut Gérard Moneyron.

Raymond Poulidor en dédicace en Essonne.