Matinée d’échange sur le sort des enfants des Instituts Médico-Educatifs (IME) dans le cadre du projet SERAFIN-PH.
C’est un projet qui ne fait pas beaucoup de bruit médiatique mais qui pourrait avoir des répercussions importantes pour les enfants handicapés. Le projet « Services et établissements : réforme pour une adéquation des financements aux parcours des personnes handicapées », dit SERAFIN-PH, vise à « mettre en place une tarification des établissements et services médico-sociaux », selon le site du gouvernement.
« Qui a pu imaginer un tel truc ? »
Concrètement : un acte médical dans un IME aura un coût et une durée. Ce qui fait bondir dans l’institut André Coudrier. « Tout ce qui est fait dans un IME n’est pas quantifiable, assure Sylvie Cruzillac, directrice de l’IME. Ici, on prend le temps, on choisit les moments. Une toilette de trois minutes pour un enfant handicapé ne peut pas être faite à un moment donné, il a besoin de souplesse. »
Avec ce plan, les enfants accueillis devront rester au moins 90 % du temps dans l’institut. Sous peine de ne pas avoir de place ? « Ce qui est en train de se faire pour les personnes handicapées, avec des programmes « hors les murs », est insensé, tempète Sylvie Cruzillac. C’est la fin des institutions comme la nôtre. On enlève à l’enfant son droit de choisir. » Car, à Saint-Germain-lès-Arpajon, l’IME André Coudrier accueille 46 enfants, dont une trentaine qui ont leur propre chambre. Mais ils y viennent quand ils le veulent : deux ou trois nuits par semaine pour la plupart. D’où la liberté prônée…
Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 5 avril.