Depuis trois ans, le club municipal omnisports de Morangis propose une section sport adapté. A l’origine du projet, Marie-Thérèse Levet, une femme déterminée.
Marie-Thérèse Levet peut être fière. Si les cinq jeunes femmes déficientes visuelles qui s’activent sur le praticable de l’espace Charcot peuvent s’initier aux plaisir de la gymnastique (voir notre article dans le Républicain du 25 janvier), elles le doivent en partie à l’ancienne présidente du club.
Voilà trois saisons que Marie-Thérèse a ouvert la section sport adapté du Club municipal omnisports de Morangis, dont elle est aujourd’hui encore la responsable. Et ce ne fut pas une sinécure. » Lorsqu’on veut créer une section comme celle-ci, c’est un peu la galère pour trouver des informations, déplore t’elle. Je n’avais aucune idée de la manière dont cela fonctionne. Heureusement, le comité départemental de sport adapté a pu m’indiquer les grandes lignes, et à l’aide de la direction départementale de la cohésion sociale de Courcouronnes notamment, j’ai pu mener mon projet à terme. »
Après une année de démarches, la motivation de la passionnée de gymnastique est enfin récompensée. Elle peut désormais, chaque mardi et mercredi matin, ouvrir les portes de l’espace Charcot aux IME (Institut Médico-éducatif) et IMPro (Institut Médico-professionnel) partenaires. « Actuellement, nous travaillons avec quatres instituts. L’IMPro Valentin Haüy de Chilly-Mazarin, avec des élèves qui souffrent de déficience visuelle et de troubles associés, et ceux de l’IME Jean-Paul d’Evry, dont les troubles associés sont plus importants. Mais également un groupe composé d’autistes de l’IMP Marie Auxiliatrice de Draveil, et enfin l’IME de Sillery d’Epinay-sur-Orge. Ces derniers ont développé des troubles du comportement mais se débrouillent très bien ! »
Et le fonctionnement des séances est bien rodé. Avec l’appui de Cécile et Marion, les deux professeurs de gymnastique formées à ces ateliers un peu particuliers, les petits groupes enchaînent trampoline, barres asymétriques et galipettes. La difficulté des exercices étant bien entendu adaptée à chacun. Une réussite dont est très fière la responsable du projet : « J’ai voulu créer cette section sport adapté car c’est un domaine qui m’a toujours intéressé. Les personnes handicapées ont le droit à avoir une vie comme les autres, et il faut leur donner accès à tout ce qui est possible. Depuis le début de l’aventure, je constate une vraie notion de progrès, une prise de confiance très visible. Cela peut être un guide pour la vie de tous les jours« .
Malgré tout, la section tient aujourd’hui sur un fil ténu côté financier. « Nous sommes un petit peu subventionnés, le CNDS (Centre national pour le développement du sport) et le conseil général apportent notamment leur part. Cependant, j’ai dû demander une petite participation financière aux instituts, ce qui n’était pas le cas avant. Il faut bien payer les professeurs…« , poursuit Marie-Thérèse Levet.
Cela n’arrête toutefois pas son ambition, pusiqu’elle aimerait à présent développer son projet. « Les IME sont demandeurs, mais il faut se faire connaître, explique t’elle. De plus, cela demande une grande organisation et un planning serré. Il faut être capable d’anticiper sur un an. Nous aimerions amener 1 ou 2 instituts supplémentaires, cela serait bien. Et pourquoi pas organiser des groupes hors de ces établissements« .