Samedi 12 octobre, Roxane Blondel-Antoine, originaire de Bruyères-le-Châtel, représentera la région Ile-de-France au concours Miss Beauté France 2020.
Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. Roxane Blondel-Antoine peut en attester. En juillet, cette jeune mariée de 28 ans est sacrée première dauphine Ile-de-France dans le concours Miss Beauté France 2020. Mais la lauréate ne peut pas se rendre à la finale nationale ce samedi 12 octobre à Besançon. C’est donc elle qui sera sur scène, aux côtés des 19 autres participantes de multiples horizons, avec par exemple une étudiante en histoire-géographie et une professeure de musique. « C’est beaucoup d’engagement et de stress, notamment pour les répétitions avant l’élection », assure cette défenseuse du style pin-up et vintage qui a grandi en Essonne avant de récemment rejoindre les Hauts-de-Seine.
« Réconciliée avec moi-même »
Ce concours, c’est une amie, lauréate l’an passé, qui lui en a parlé. Et qui l’a inscrit ! «C’est un concours qui se veut différent de celui de Miss France, car il veut lutter contre les discriminations, poursuit l’éducatrice sportive dans un centre de rééducation d’Asnières-sur-Seine. Pour y participer, il y a deux seuls critères : avoir entre 18 et 40 ans et habiter dans la région. On peut être grande, petite, tatouée, mariée… » Tout l’inverse de concours dits traditionnels où les candidates rentrent toutes dans les mêmes cases en termes d’âge, de taille ou de mensurations. « Je suis très sportive de base, et j’ai des formes, reprend celle qui pratique le lancer du marteau au club d’athlétisme de Lisses. J’ai déjà fait des concours de beauté, mais ça m’a dégoûté, car on m’a toujours dit que j’étais grosse, alors que je fais 65 kg pour 1,72 m ! »
Ce concours, une façon pour elle de reprendre confiance. « C’est une expérience magique, cela m’a réconciliée avec moi-même, sourit-elle. Ici, on nous dit qu’on est belle comme on est. Si j’arrive à aider des gens, en montrant qu’on peut être ronde ou tatouée et jolie, je serai contente. » Ce samedi, toujours avec cet esprit de compétition propre aux sportifs, elle visera la plus haute marche du podium. Bien qu’un foulard camouflera l’un de ses poignets récemment opéré. « On espère toujours gagner mais, quoi qu’il arrive, je serai heureuse, renchérit Roxane Blondel-Antoine. Je sais que ce sera compliqué, on est toutes super jolies. »
Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 10 octobre.