Un changement de prestataire occasionne un mouvement de grève au Siom, syndicat intercommunal d’ordures ménagères.
Depuis le jeudi 1er novembre, un mouvement de grève illimité a été déposé au Siom qui regroupe 21 communes, essentiellement de l’agglomération Paris-Saclay et 2 communes des Yvelines. A cette date, suite à un appel d’offre, un nouveau prestataire, le groupe Sepur, dirigé par Youri Ivanov, a remporté le marché. Ce service était au préalable assuré par la société Opus du groupe Véolia. Ce contrat est d’une durée de 8 ans et, comme la loi l’oblige, le prestataire doit reprendre l’ensemble du personnel, soit 84 salariés. Ce sont justement ces conditions qui ont fait ce début de grève suivi à 100% par les salariés. «Perte de certaines primes, un treizième mois diminué, prime de fin d’année divisée par deux, certains salariés vont perdre plus de 3 000 euros nets, » souligne le syndicat CGT.
« Garder nos acquis »
« Pour la reprise, il n’y avait aucun camion jeudi sur le site de Villejust, aucun équipement. Le site est désert. Nous demandons d’être repris avec nos acquis et avec le maintien d’une représentation du personnel » soulignent les salariés qui contestent les accusations qui leur sont faites concernant des incidents sérieux visant physiquement des chauffeurs mobilisés par Sepur et qu’ils ont fait constater par huissier que des collectes étaient faites par des intérimaires, ce qui est interdit. Jean-François Vigier , président du Siom et maire de Bures-sur-Yvette a demandé au ministre de l’Intérieur « de faire assurer avec la plus grande fermeté le respect de l’ordre public sur l’ensemble du territoire du syndicat. » Dans un communiqué, la préfecture de l’Essonne assure que « des policiers et gendarmes exerceront leur vigilance pour prévenir tout nouvel incident ». Malgré la détermination des salariés de continuer cette grève, l’accès à la déchetterie reste ouverte.
R.M.