La part d’ombre de notre société…
À l’origine, un acte monstrueux a laissé une empreinte indélébile sur l’humanité : le premier meurtre de l’histoire (l’homicide originel). La victime, un humble berger, Abel. L’agresseur, son frère, Caïn, un cultivateur. Tous deux étaient fils d’Adam et Ève.
Depuis la nuit des temps, le fait divers marque son époque. Les plus spectaculaires sont gravés à tout jamais dans la mémoire collective, de l’assassinat du roi Henri IV par le fanatique Ravaillac à la tuerie du Bataclan par les terroristes de l’État Islamique (EI), en passant par tous ces criminels dont les noms témoignent de la violence de notre société : Lacenaire, Jack l’Éventreur, Bonnot, Landru, Al Capone ou encore les sœurs Papin, Pierrot-le-Fou et Jacques Mesrine.
Le terme même de fait divers est attesté en 1863 dans le Petit Journal. Auparavant on parlait d’« Anecdotes », de « Nouvelles » que l’on qualifiait de « curieuses », de « singulières », d’ « extraordinaires »… À l’époque de Balzac, ces textes paraissaient sous le vocable de « Faits de Paris ».
La société humaine à l’état brut !
Un fait divers, c’est fait de chair, de sang, de larmes, de douleurs. C’est toujours un choc émotionnel. Il se présente comme une histoire concise qui fait sauter les normes de l’ordre social ou du comportement.
Chaque semaine, de l’assassinat de Ben Barka à l’arrestation du gang des postiches, des meurtres de la RN 20 à l’affaire des Fiancés assassinés de Fontainebleau, de l’enlèvement du baron Empain aux deux policiers du RAID abattus par un forcené, de la première évasion par hélicoptère de la prison de Fleury-Mérogis au serial killer du minitel, l’occasion de pénétrer « Dans les coulisses du crime en Essonne » en revenant sur les événements criminels qui, à l’image des tragédies grecques, témoignent de la part d’ombre de notre société, de ses aspects les plus obscurs.
Dès l’édition du jeudi 12 mars 2020, Le Républicain, par l’intermédiaire de Christian Porte, vous propose d’aborder l’affaire des Fiancés assassinés de Fontainebleau. Et jusqu’à la fin de l’année, votre journal vous retracera l’histoire des faits divers qui ont marqué l’Essonne.