La pensionnaire du FLAM 91 a remporté la médaille de bronze chez les moins de 48 kg ce samedi à l’Arena Champ-de-Mars. La première breloque pour la délégation française.
Après son élimination en quart de finale par la Japonaise Natsumi Tsunoda, triple championne du monde, Shirine Boukli s’est parfaitement remobilisée lors des repêchages samedi après-midi à l’Arena Champ-de-Mars, pour aller chercher la médaille de bronze olympique chez les moins de 48kg. Vainqueur d’un waza ari contre l’Italienne Assunta Scutto, numéro un mondiale, sous les acclamations d’un public acquis à sa cause, la pensionnaire du FLAM 91 a terminé la journée en beauté contre l’Espagnole Laura Martinez Abelenda (13e mondiale).
Une médaille qui faisait le bonheur de l’Essonnienne en zone mixte après avoir reçu les félicitations du président de la République Emmanuel Macron et de l’ancien footballeur Zinedine Zidane, qui ont assisté en bord de terrain à la victoire de la native d’Aramon (Gard). « C’est fou, c’est incroyable, je ne réalise pas encore. Je suis fière d’avoir apporté une première médaille à l’équipe de France tous sports confondus, a-t-elle confié. Malgré la défaite en quarts, je me sentais prête à aller chercher une médaille. Je ne voulais pas perdre une deuxième fois aujourd’hui. On est à Paris, c’est les Jeux. Je voulais marquer l’histoire de mon sport. » Mission accomplie pour la Flamiste qui a rendu hommage à son coach de club, Kilian Le Blouch, avec lequel elle a beaucoup travaillé ces trois dernières années. « Kilian fait tout pour moi. Il est capable de tout donner pour moi. Il m’inspire. Personne ne peut le remplacer. » Après avoir embrassé ses parents à la sortie du tatami, Shirine Boukli est tombée dans les bras de son entraîneur. Une longue étreinte où l’émotion et le soulagement étaient palpables.
Première médaillée française en judo, suivie de Luka Mkheidze (-60 kg), Shirine Boukli poursuivra la soirée au Club France pour communier avec les supporters français qui ont mis le feu à l’Arena Champ-de-Mars. « C’etait une dinguerie », a lâché l’Essonnienne, désormais libérée d’un poids et qui a effacé la déception de Tokyo.
Aymeric Fourel