Handball : Nassim Bellahcene : « Massy m’a appris les vices du métier »

Nassim Bellahcene revit après avoir vécu une dernière année compliquée dans l’Essonne. Désormais à Frontignan/Thau, l’arrière droit franco-algérien de 24 ans retrouve le MEHB ce vendredi (20h30) au COS lors de la 2e journée de ProLigue.

Le 14 mai dernier, Massy clôture sa saison à domicile par la réception de Strasbourg. Un succès (30-29) et une belle fête pour célébrer les 60 ans du club essonnien. A l’issue de la partie, le MEHB a remis ses traditionnels cadeaux de départ avec des cadres à l’effigie des joueurs partants : le gardien Eddy Saint-Cyr, le demi-centre Hugo Jullian et l’arrière Nassim Bellahcene. Les deux premiers ont eu la chance de faire leurs adieux sur le terrain en jouant quelques minutes. Ce ne fut pas le cas pour Nassim Bellahcene, qui n’a pas joué une seule seconde. « Cette fin ne me choque pas. Honnêtement, je m’y étais préparé », lance le franco-algérien, préférant ironiser sur « les promesses non tenues » à propos de son transfert avorté à Cherbourg (ProLigue) en milieu de saison. « Je devais partir à Cherbourg, explique-t-il. Tout était calé. Et puis au moment de signer, Massy a refusé le transfert à cause d’une clause (ndlr : 3 500 euros). Je me suis même proposé de la payer mais Massy n’a jamais voulu car, pour eux, c’était à Cherbourg de payer. »

« Ils ont préféré me payer pour rester sur le banc »
Une situation compliquée pour l’arrière droit de 24 ans, qui a peu joué en deuxième partie de saison. « Plutôt que de me laisser partir, ils ont préféré me payer pour rester sur le banc. Mais c’est du passé. Je ne suis en froid avec personne mais je ne partirai pas en vacances avec certaines personnes du staff et de la direction. Je remercie le club car Massy m’a appris les vices du métier », rebondit l’ancien pensionnaire du centre de formation de Montpellier (StarLigue). Arrivé en 2018 sous la houlette de Tarik Hayatoune, Nassim Bellahcene a passé quatre années dans l’Essonne où il a pu disputer les phases finales de ProLigue dès sa première saison (2018-2019). « Massy, c’est mon premier contrat donc sportivement je ne retire que du positif. Durant quatre ans, j’ai eu des coéquipiers au top », sourit le jeune international algérien (1 sélection).

« C’est appréciable de jouer dans un club où il n’y a pas de hiérarchie »
Aujourd’hui, au sein du Frontignan/Thau Handball, promu en ProLigue, il s’épanouit non loin de son Montpellier natal. « C’est un retour aux sources qui fait du bien. C’est appréciable de jouer dans un club où il n’y a pas de hiérarchie et où tout le monde a sa chance. Et puis niveau repères, je connais plusieurs joueurs que j’ai côtoyé en centre de formation (Isnard, Savonne) et en universitaires (Ayhan, Pelegrin), savoure ce fan inconditionnel du footballeur Téji Savanier et de son club, le Montpellier Hérault (L1). Je n’ai pas pris mon abonnement cette année car il y a de nombreux matchs où je ne pourrais pas être présent. » Un stade de la Mosson que le Pailladin pourrait retrouver ce samedi pour la venue de Strasbourg après peut-être un succès la veille à Massy.

Jérémy Andrieux

Jérémy Andrieux
Jérémy Andrieux
Journaliste sportif pour le Républicain de l'Essonne.