Réduits à dix au bout d’un quart d’heure, les Floriacumois, qui avaient ouvert le score, se sont inclinés (1-3) samedi soir à domicile contre une équipe de Paris 13 Atletico réaliste à l’image de son buteur, l’international malgache Lalaïna Nomenjanahary, auteur d’un triplé.
« C’est toujours comme ça quand un jeune arbitre est supervisé, il fait du zèle. » Habib Boumezoued, l’entraîneur du FC Fleury 91, ne cachait pas sa colère lorsque M. Louis Lungeri — supervisé par Alain Sars, le directeur technique adjoint de l’arbitrage — expulsa Jérémy Mangonzo dès la 14e minute de jeu pour un deuxième avertissement en deux minutes. « Il a manqué de pédagogie, estime le défenseur Guillaume Sert. Après le premier jaune, un rappel à l’ordre suffisait. Malheureusement, ce carton rouge a fossé la rencontre. »
Les Floriacumois avaient idéalement démarré le match en ouvrant le score par Antony Petrilli à la réception d’un centre de William Vouama (1-0, 13e) mais la joie des supporters essonniens était douchée une minute plus tard par l’expulsion de Mangonzo. Bien qu’en infériorité numérique, Fleury se montre bien plus dangereux que Paris 13 Atletico à l’image de Sadibou Sylla dont la frappe est repoussée par le gardien parisien (32e) et de Petrilli qui manque sa tête, seul aux six mètres (33e). Malgré une frappe de Castro sur le poteau (44e), Antoine Petit a passé une première période assez calme dans ses cages.
Fleury craque après la pause
Mais au retour des vestiaires, Fleury déchante quand Lalaïna Nomenjanahary égalise (1-1, 50e) alors que, sur l’action précédente, Vouama a eu la balle de break entre les pieds à la suite d’un contre de Clément Badin (49e). « C’est sûrement le tournant du match, reconnaît Guillaume Sert. On a manqué de métier. On n’a pas le droit de se faire contrer alors qu’on joue en infériorité numérique. » Pour son entraîneur, c’est clairement un manque de lucidité : « On a fait beaucoup d’efforts en première période pour conserver notre but d’avance. On l’a payé en deuxième période. » Le talent de « Bolida », le surnom de Lalaïna Nomenjanahary, a aussi été déterminant. L’international malgache a montré qu’à bientôt 36 ans (ndlr : il les aura le 16 janvier prochain) il était encore redoutable, lui qui compte 27 matchs de Ligue 1 avec Lens (2014-2015) et surtout plus de deux cents matchs de Ligue 2 avec Lens et le Paris FC, qu’il a quitté l’été dernier. Le Barea a été le bourreau des Floriacumois puisqu’il a inscrit les deux autres buts parisiens de la tête à la suite de corners (66e, 84e). « Lalaïna nous a montré toute sa qualité mais j’aurais bien aimé le voir à l’œuvre si on avait joué à onze contre onze », commente Guillaume Sert, désormais tourné vers le déplacement samedi prochain à Bobigny. « On enchaîne un deuxième derby francilien contre une grosse écurie de la poule. On doit rebondir en l’emportant si on veut jouer la montée. »
Aymeric Fourel
FLEURY – PARIS 13 ATLETICO : 1-3 (1-0). Arbitre : M. Lungeri. Spectateurs : 798.
Buts : Petrilli (13e) pour Fleury ; Nomenjanahary (50e, 66e, 84e) pour Paris 13.
Expulsion : Mangonzo (14e) à Fleury.
Avertissements : Mangonzo (12e, 14e), Belliard (68e), Gamiette (74e) à Fleury ; Nomenjanahary (20e), Gomis (75e) à Paris 13.
Fleury : Petit – Bovis, Séry, Sert, Sanchès – Badin, Gamiette, Mangonzo – Vouama (Sauvadet, 85e), Petrilli (Laïfa, 80e), Sylla (Belliard, 67e). Entr. : Boumezoued.
Paris 13 : Sanou – Gomis, Diarra, Kaloukadilandi, Nelsinho – Castro, Saki (cap.) – Nomenjanahary, Cherni (Hocine, 72e), M. Cissé (K. Cissé, 83e) – Kenneh (Ngamukol, 64e). Entr. : Valeri.
• De son côté, Sainte-Geneviève s’est imposé sur la pelouse de l’entente Sannois/Saint-Gratien (1-0) grâce à un but d’Adrie Fleury au retour des vestiaires (48e). Les Génovéfains restent néanmoins relégables avant de recevoir Epinal (9e) samedi.