Sainte-Geneviève Sports a connu de nombreux joueurs qui ont réussi par la suite à intégrer le monde professionnel. Pour Le Républicain de l’Essonne, Emmanuel Dorado, l’entraîneur génovéfain, a dévoilé son onze type des pépites qui ont foulé la pelouse du stade Léo-Lagrange.
Un club tremplin. A la tête de l’équipe fanion de Sainte-Geneviève depuis 2008, Emmanuel Dorado a vu défiler de nombreux joueurs au sein de son effectif. Plusieurs ont réussi à exploser au plus haut niveau français, mais aussi à l’étranger. « C’est notre marque de fabrique. On décèle des joueurs à fort potentiel pour qu’ils éclosent par la suite. » C’est le cas cette saison de Damien Durand (Red Star), actuel deuxième meilleur buteur de National avec huit buts en quinze rencontres, qui a fait les beaux jours de Sainte-Geneviève l’an passé. Tout comme Joris Correa lors de la saison 2017-2018. Après un passage raté du côté de l’US Orléans (L2), l’attaquant du FC Chambly (L2) s’éclate cette saison dans l’Oise avec cinq buts en… cinq matchs. La plus belle réussite du club essonnien reste incontestablement le défenseur Mehdi Tahrat (Abha Club, D1 Arabie Saoudite), qui a réussi à remporter la Coupe d’Afrique des Nations avec l’Algérie en 2019.
Adepte du 4-3-3, Emmanuel Dorado abandonne son schéma favori pour composer son « onze génovéfain » en 4-2-3-1. « Avec ce onze de départ, je peux vous assurer que l’on se maintient en Ligue 2 ! C’est sûr ! » Voyons ça de plus près…
• Ivan Velandia-Hoyos (gardien, 2011 à 2012 et 2013 à ?) : « C’est le meilleur portier que j’ai eu à Sainte-Geneviève ! C’est un grand gardien avec une grosse présence dans la surface. Il est très à l’aise au pied. »
• Frédéric Hébert (défenseur latéral droit, 2018-2020) : « Dans cette composition, il serait mon capitaine. Il a beaucoup d’expérience, de la lucidité et du calme. C’est un garçon sérieux avec de grandes qualités humaines et sportives. C’est dommage que je ne l’ai pas eu plus tôt dans mon effectif. Il a fini sa carrière chez nous (en décembre 2019) pour devenir directeur sportif du Paris FC (L2). C’est une belle promotion ! »
• Bilel Mohsni (défenseur central droit, 2009-2010) : « Un peu déçu car il a manqué de stabilité dans sa carrière pour être reconnu. Sur certaines choses, il aurait dû faire le dos rond mais il s’est un peu perdu à cause de son caractère. C’est dommage car il avait un énorme potentiel. »
• Mehdi Tahrat (défenseur central gauche, 2009-2012) : « C’est un profil différent de Bilel Mohsni mais les deux sont complémentaires. Il a de grosses qualités techniques, aériennes et de relance. »
• Noui Laïfa (défenseur latéral gauche, 2008-2009) : « Ce n’est pas forcément son poste mais avec une charnière Mohsni/Tahrat on peut se permettre d’avoir des latéraux au profil plus offensif. Il est doté d’une grosse « caisse » et d’un énorme talent. Notamment balle au pied où il est très à l’aise techniquement. »
• Matthias Llambrich (milieu défensif droit, 2014-2015 et 2015-2019) :
« C’est du Marco Verratti à notre niveau. Il a la capacité de conserver le ballon et il est très bon dans les duels aériens. C’est ma sentinelle de référence depuis que je suis à Sainte-Geneviève. J’apprécie énormément le footballeur mais aussi l’homme. Pour moi, le voir à Créteil (N), c’est du gâchis car il n’est pas au niveau de son talent. »
• Cyril Mandouki (milieu défensif gauche, 2012-2013) : « Cyril, c’est la force tranquille ! En plus d’être infranchissable, il est capable de se projeter vite vers l’avant. Je me rappelle d’un match où il avait eu un rôle de neuf et demi… Il avait mis un triplé. »
• Jayson Papeau (milieu offensif, 2018-2019) : « C’est la plus grosse surprise que j’ai eu à Sainte-Geneviève ! C’est un talent pur. C’est assez paradoxal car quand tu le vois, tu as l’impression qu’il est un peu rondouillard mais c’est l’opposé de ça. »
• Damien Durand (attaquant gauche, 2019-2020) : « Je pense que ce qu’il est en train de faire en National parle pour lui. Ça fait longtemps qu’il aurait déjà dû évoluer à ce niveau. Même en Ligue 2. C’est un joueur qui va vite et qui est inarrêtable sur le côté. »
• Joris Correa (attaquant droit, 2017-2018) : « C’est un joueur qui dispose d’une grosse accélération et un redoutable finisseur. On aurait dû l’avoir un an plus tôt mais il s’était perdu en allant à Grande-Synthe (N3) pour des raisons financières. Finalement, on lui a redonné sa chance l’année d’après et il a su la saisir pour aller joueur plus haut par la suite. C’est l’un de mes plus grands succès à Sainte-Geneviève. »
• Marvyn Belliard (attaquant centre, janvier 2019-juin 2020) : « C’est un talent brut. Mais ça a aussi été une belle rencontre et une belle surprise. On m’avait dit au départ « Attention, tu verras, il est difficile à gérer… » Mais pas du tout. Il est arrivé en janvier en 2019 pour partir l’an passé à un plus haut niveau. C’était le but ! »
D’autres joueurs comme Junior M’Pia Mapuku (attaquant), Slimane Sissoko (attaquant), Mahamadou Konté (milieu) ou encore Houssein Marega (défenseur) auraient pu aussi faire partir de ce onze type.
Jérémy Andrieux