Fruit d’un long processus, ce contrat doit permettre une meilleure coordination des différents acteurs de la santé.
Ils étaient nombreux autour de la table, jeudi 22 juin à la mairie de Fleury-Mérogis. Huit signataires, représentants de la municipalité, du Département, de la préfecture, de l’agglomération, de l’Agence régionale de santé (ARS), de l’Education nationale, de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et de l’Union mutualiste d’initiative santé (Umis), étaient réunis pour signer le Contrat local de santé (CLS) dont la commune est désormais dotée.
Cette signature doit permettre une meilleure coordination de ces différents acteurs de la santé et la mise en place de divers projets. Interrogé dans nos pages en amont de la signature (voir édition du 12 mai), le maire Olivier Corzani évoquait notamment la création d’un centre municipal de santé, d’une mutuelle communale, d’un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) ou d’un accompagnement des jeunes femmes à la santé sexuelle et à la contraception.
Des questions qui étaient toujours à l’ordre du jour lors de la signature, alors que l’édile a assuré vouloir « agir avec conviction sur les fragilités d’une ville populaire ». En effet, à Fleury-Mérogis, « 50 % de la population a moins de 30 ans, 25 % des foyers sont monoparentaux, le taux de natalité est important chez les 18-25 ans », rappelle l’élu. D’où un important besoin en termes de prévention, ont affirmé plusieurs partenaires, tels qu’Olivier Delcayrou, secrétaire général de la préfecture de l’Essonne et sous-préfet d’Evry-Courcouronnes, ou Isabelle Prieur, conseillère technique départementale de l’Education nationale. D’autres, comme Carole Wuattier, directrice « Accompagnement assurés et employeurs » de la CPAM de l’Essonne, ont présenté le CLS comme étant « avant tout un dispositif de lutte contre les inégalités ». « Ce contrat est un outil de priorisation des actions afin de les diriger d’abord vers les plus précaires », a abondé Julien Galli, directeur de la délégation essonnienne de l’ARS. « Le travail est à venir : la construction du contrat a été particulièrement efficace à Fleury, l’enjeu aujourd’hui est de maintenir cette mobilisation », a-t-il ajouté.
Il s’agit là du sixième Contrat local de santé signé en Essonne. Olivier Corzani s’est donc félicité d’avoir lancé ce processus qui n’est « pas monnaie courante dans le département mais plutôt l’exception ». Eric Braive, président de l’agglomération Cœur d’Essonne, en a profité pour faire savoir son souhait que ce premier CLS du territoire ne soit pas le dernier.