Les services du SDIS, de la gendarmerie et de la police nationale vont travailler de pair afin de sécuriser les interventions des pompiers.
Touche pas à mon pompier. Ces derniers temps, la triste phrase clé est souvent apparue dans les publications sur les réseaux sociaux. Les agressions dont sont victimes les soldats du feu dans le cadre de leur travail, c’est contre cette réalité qu’entend lutter le Département. Franck Marlin, député de l’Essonne et maire d’Etampes, avait d’ailleurs interrogé le gouvernement à ce propos mardi (voir la vidéo ci-dessous). Lundi 23 septembre, un protocole d’accord de coordination entre les services du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), la gendarmerie et la police nationale, a été signé.
Un engagement qui a pour but « d’améliorer et systématiser la coordination des services dans le cadre particulier des interventions en zone dite « sensible » ou celles qui le deviennent ponctuellement », ont déclaré les différents acteurs, notamment le préfet Jean-Benoît Albertini, appuyé par François Durovray, président du Conseil départemental, Alain Caroli, directeur départemental du SDIS, ou encore Dominique Echaroux, président du conseil d’administration du SDIS. Les derniers incidents datent de juillet à Grigny et du 14 septembre à Etampes, d’où la mise en place d’une « couverture départementale et non pas concentrée sur le nord de l’Essonne », fait savoir le préfet.
📸 Dans les Centres d'incendie et de secours, à l'Edis, au Cdau, au Centre technique départemental, à la Direction ainsi que devant le Conseil départemental, nombreux sont ceux à s'être regroupés symboliquement en soutien aux sapeurs-pompiers agressés #TouchePasàMonPompier pic.twitter.com/PTy6EjY46N
— Sapeurs-pompiers 91 (@sdis91) September 16, 2019
Une caméra piéton pour les pompiers ?
Ce protocole national existe depuis 2017, mais va être renforcé via des mesures « concrètes, pratiques et précises », insiste Jean-Benoît Albertini. Parmi ces décisions figurent des actions de prévention, notamment avec une base de données concernant les zones problématiques. Un autre volet, celui de l’écoute entre les trois services, qui consiste par exemple en la présence d’un représentant du SDIS sur le terrain aux côtés des forces de police ou de gendarmerie, afin que les informations soient transmises en temps réel. Quant aux revendications des syndicats, à savoir des formations à la gestion de crises, le préfet a assuré que c’était également prévu. Suivi de près par Alain Caroli : « Un accompagnement post agression sera aussi présent, ainsi qu’une meilleure prise en charge des plaintes qui pourront être déposées ». Autant de mesures adoptées afin d’anticiper les agressions dont les pompiers peuvent faire l’objet.
« La présence de la police sur leurs interventions ne pourra pas être automatique », insiste François Durovray. Ainsi, l’hypothèse d’une caméra piéton a également été évoquée. La question, actuellement en concertation, pourrait être effective dès l’année prochaine. En 2018, les pompiers de l’Essonne étaient intervenus près de 100 000 fois.