Du 26 au 30 avril, Benjamin De Aguiar, chef du restaurant Le Pâtisson, a servi les personnes âgées de la résidence Les Cèdres. De quoi se faire connaître et faire plaisir aux convives.
A la carte du midi du jeudi 29 avril : en entrée étaient proposés des asperges violettes étuvées, du sabayon, magret fumé et tuile de parmesan ; du paleron de bœuf braisé au vin rouge, de la pomme écrasée au beurre ainsi que des jeunes carottes en plat ; et de la rhubarbe pochée à l’hibiscus, de la ganache montée chocolat blanc et un crumble cacao et fleur de sel pour le dessert. S’agit-il de la carte d’un restaurant ou de celle d’un Ehpad ? C’est à s’y méprendre. Pendant toute la semaine du 26 au 30 avril, les personnes âgées de la résidence Les Cèdres ont été servies chaque midi par Benjamin De Aguiar, chef du restaurant villemoissonnais Le Pâtisson. Une initiative du groupe Philogéris qui permet d’un côté de venir en aide aux restaurateurs pendant la crise, mais aussi de faire plaisir à leurs résidents.
Au total, ce sont cinq repas du midi qui ont été confectionnés par le duo complémentaire que formaient Benjamin De Aguiar et Anthony Charpentier, chef habituel de l’établissement. « Les deux n’ont pas les mêmes manières de travailler, expliquait Alexandra Pailleux, directrice de la résidence. L’un connaît les normes à respecter en collectivités ou encore l’adaptation aux régimes des patients, tandis que l’autre connaît le côté gastronomique. » En plus de proposer des produits nobles à la table des résidents, cette initiative permettait également au chef Benjamin De Aguiar de se faire connaître en cette période compliquée, lui qui a repris le restaurant en décembre 2019.
Une initiative qui illumine le quotidien
Près de 70 plats étaient à préparer chaque midi, pour les résidents et leurs six convives, ainsi que le personnel de l’établissement. Les résidents avec famille étaient placés dans les locaux fraîchement rénovés de l’unité protégée (« un lieu de vie sécurisé et adapté pour les résidents avec des symptômes comme Alzheimer ou des maladies neuro-dégénératrices », a défini Alexandra). Jeannine Steichen, 90 ans, partageait la table avec sa petite-fille Laurie Pons. « Ca change des repas de d’habitude, il y a toujours des ragoûts. Là c’est comme si on était au restaurant », s’est exprimée Jeannine, qui a aussi affirmé qu’à la réouverture, c’est avec plaisir qu’elle irait dans ce restaurant situé à quelques kilomètres. Même son de cloche pour Laurie : « Avec le contexte actuel, ça nous permet de changer nos habitudes ». Pour participer à ce repas, Laurie a dû s’acquitter de la somme de 18 €, contre 24 € environ en temps normal au Pâtisson.