Essonne : Saint Germain-lès-Arpajon dit non au harcèlement scolaire

Le mercredi 13 avril, des élèves du lycée Paul-Belmondo d’Arpajon ont assisté à un spectacle de sensibilisation aux conséquences du harcèlement scolaire.

Il faut en parler pour que les drames n’arrivent plus. La compagnie Langue de chat, basée à Savigny-sur-Orge, a présenté son spectacle “Génération Snap” à l’Espace Olympe-de-Gouges auprès d’élèves de seconde en Gestion, Administration Transport et Logistique au lycée Paul-Belmondo. Durant une heure, trois comédiens, Marie Escriva, Julia Gourand et Yassine Zerhouni, ont présenté des scènes de vie d’élèves harcelés. Toutes sont inspirées de faits réels.

Après la représentation de Génération Snap, les comédiens ont échangé avec des lycéens.

« Regarde-toi, t’es moche et grosse. On va te faire la misère. Tu devrais te suicider  », « Ce n’est pas grave, on ne va pas aller en prison. Est-ce qu’on a été puni ? Non, alors tout va bien. », « C’est de ta faute, tu n’avais qu’à pas envoyer une photo de tes seins à ton copain ». Des phrases formulées par des jeunes harceleurs à l’abri des regards ou bien derrière un écran, à travers les réseaux sociaux. Ce sont des adolescents d’apparence sans souci qui causent des problèmes à un camarade de classe. « Tout peut basculer d’un instant à l’autre pour les harceleurs et harcelés et on ne peut pas revenir en arrière. »

La municipalité a mis en place son premier projet de prévention face au harcèlement scolaire et au cyberharcèlement. Elle a organisé en premier lieu ce spectacle-débat à l’Espace Olympe-de-Gouges le matin du mercredi 13 avril. Avant la représentation, Pierre-Jean Le Bec, maire-adjoint en charge de la Scolarité, de l’Enfance et de la Jeunesse, a rappelé les données chiffrées à ce sujet aux lycéens présents : « Vous êtes douze millions d’élèves enregistrés à l’Education nationale, 700.000 d’entre eux sont victimes de harcèlement. Il y a en 10% en primaire, 8% au collège et 4% au lycée, vous êtes le niveau le plus exemplaire ».

Des comportements intolérables

La première partie présente le cas de la diffusion d’une vidéo où un lycéen est ridiculisé dans les vestiaires de football. Dans la deuxième séquence, deux jeunes filles harcèlent un nouvel élève. Ce dernier en viendra aux mains pour se défendre. « Dans 99% des cas, frapper n’est jamais à votre avantage. Dans cette histoire, il continue de se faire harceler, il n’a pas de preuves matérielles et personne ne le croît », précise le comédien Yassine Zerhouni. Le jeune garçon finira par changer d’établissement après plusieurs mois de harcèlement scolaire.

La dernière histoire mise en lumière par la compagnie Langue de chat a une fin tragique. L’image dénudée d’une élève circule sur les réseaux sociaux alors qu’elle a été envoyée dans un cadre privé, des montages photos sont créés, une rumeur circule dans son établissement et son petit ami finit par rompre. Après des semaines d’absentéisme, elle prendra la décision de (…)

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Aurélie Corvisy
Aurélie Corvisy
Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019. Pour lui proposer un sujet d'article sur son secteur : [email protected].