Le sénateur de l’Essonne Jean-Raymond Hugonet a interrogé le gouvernement sur une problématique qui touche les musiciens professionnels.
Partir en concert à l’autre bout de la France pour un artiste professionnel nécessite de voyager avec son instrument. Mais tout le monde ne joue pas de la flûte ou du triangle et voyager avec son instrument relève parfois du parcours du combattant.
«Depuis quelques années, la SNCF interdit aux musiciens qui transportent des instruments encombrants d’accéder aux trains à grande vitesse. On ne compte plus les contrebassistes, harpistes ou tubistes qui ont, dans le meilleur des cas, dû payer de lourdes amendes, ou, dans le pire des cas, ont été tout simplement interdits d’accès au train. Cette politique d’interdiction n’est pratiquée par aucune autre société de transport ferroviaire en Europe », relève le sénateur Hugonet, lui-même musicien.
Au vu de la valeur des instruments et des modalités de mises en place du service de livraison de bagage, la seule option des musiciens est de contrevenir à cette réglementation et de s’exposer à des amendes parfois équivalentes au cachet derrière lequel ils courent.
«Ils sont donc condamnés à voyager par la route malgré le bilan carbone nettement plus négatif que cela représente, sans parler des coûts supplémentaires et de la fatigue. Pour un musicien qui travaille régulièrement, cela représente des milliers de kilomètres par an», déplore le sénateur qui a demandé au gouvernement lors de la séance du 6 février, a minima, une tolérance pour ces professionnels qui ne représentent qu’une part infime des voyageurs.