Il était le seul candidat à sa succession. L’été dernier, après la victoire de sa majorité lors des élections départementales, François Durovray avait été réélu président du Département de l’Essonne avec 26 voix sur 42. Un nouveau mandat de sept ans pour poursuivre les actions menées mais aussi pour innover et continuer d’améliorer le quotidien des Essonniens.
Le Républicain : Le 1er juillet 2021 vous avez été réélu à la tête du département de l’Essonne. Quel est votre sentiment au terme de cette première année de mandat ?
François Durovray : « C’était une année intense, marquée par les crises. La crise Covid, bien sûr, et nous y avons répondu collectivement (distribution de masques, protocole dans les collèges, transport des tests et vaccins, vote d’aides aux Essonniens et communes) mais aussi la crise ukrainienne. Là aussi, nous avons montré qu’Essonne rimait avec solidarité avec, notamment, le vote d’une subvention de 100 000 euros à la Croix-Rouge et l’accueil de réfugiés au domaine départemental de Chamarande ou encore l’envoi d’un véhicule de pompiers. Ces crises ont montré la détermination de notre majorité à agir quotidiennement, même dans l’urgence. Je veux remercier les élus qui sont au travail chaque jour pour notre territoire mais aussi les 4 000 agents du département qui font vivre le service public. Détermination donc mais aussi envie… Envie de continuer à m’investir pour les Essonniens avec la majorité. Leur confiance nous oblige et nous devons accentuer le travail !
L. R. : L’année a été riche en effet… Quelle a été votre priorité au cours de ces 12 derniers mois ?
François Durovray : La jeunesse ! D’abord c’est notre cœur d’action. Le Département accompagne les 120 collèges du territoire qui accueillent chaque jour 74 000 lèves. C’est 10 % de plus qu’il y a cinq ans ! C’est pourquoi, nous devons continuer à investir dans ce domaine. Mais il nous faut aussi aller plus loin que nos strictes compétences pour construire l’avenir avec les jeunes. Cette année nous avons travaillé ensemble lors des Assises de la Jeunesse auxquelles 5 000 personnes ont participé pour répondre aux défis de formation et d’emploi, de mobilité, d’écologie, de logement ou de santé. Ces échanges, sous forme de tables-rondes et de questionnaires, nous permettront d’adopter une nouvelle politique de la jeunesse à l’automne.
L. R. : Pouvez-vous nous citer les principales réalisations de la majorité au terme de cette première année de mandat ?
François Durovray : Pas facile d’être synthétique mais je vais essayer… Nous nous sommes fixés quatre ambitions et avançons sur chacune d’elle.
D’abord, protéger les Essonniens : nous avons lancé un plan de création de places pour les personnes handicapées et de maintien des personnes âgées à domicile, la construction d’une caserne de pompiers (recrutement de 100 soldats du feu) ou, encore, les coachs emplois qui remettent en activité 70 % des bénéficiaires du RSA suivis. Face à la désertification médicale, nous avons également ouvert des centres de télémédecine et offert des bourses aux futurs médecins qui s’engagent à exercer en Essonne.
Puis, réussir la transition écologique avec, notamment, la nouvelle prime écologie qui a déjà aidé 25 000 foyers à réduire leur consommation d’énergie.
Améliorer la vie quotidienne également avec le lancement des travaux du ring des Ulis, la reprise à l’Etat de la RN6 pour la rénover ainsi que le raccordement de 50 000 foyers du sud Essonne à la fibre.
Enfin, permettre l’épanouissement de chaque Essonnien avec la fourniture d’ordinateurs aux élèves de 6e ou la création de l’application ExplorEssonne pour profiter de notre cadre naturel qui est exceptionnel.
L. R. : Pouvez-vous nous citer une action réalisée au cours de l’années dont vous êtes particulier fier ?
François Durovray : Vous m’en permettez deux ? (rires) La reconnaissance de notre travail de protection sur les basses vallées de l’Essonne et de la Juine, désormais inscrites à l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN). Nous avons également no maisons de retraites départementales qui ont été reconnues comme les meilleures de France… ce qui n’est pas anodin au vu de l’actualité.
L. R. : Il y a les réussites mais aussi, parfois, des déceptions. Avez-vous des regrets depuis votre réélection ?
François Durovray : Pas un regret mais plutôt une demande qui n’a pas encore abouti. Vous le savez, notre territoire a été endeuillé deux années de suite par les rixes. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, un quart des rixes recensées en France en 2020 a eu lieu en Essonne. Or, rien ne justifie que les services publics de l’Etat soient à ce point sous-dotés dans notre territoire. Rien ne justifie en effet que nous ayons 15 % d’enseignants ou de policiers en moins et quasiment deux fois moins de juges que la moyenne. Avec 175 élus du territoire, toutes tendances politique confondues, nous avons donc à nouveau demandé un « Plan Essonne » au Premier ministre ce printemps. Je ne baisse pas les bras et je continuerai ce combat pour notre département. Encore une fois, ce n’est pas de la pitié mais une question d’équité, nous ne demandons pas plus que les autres territoires, mais autant !
L. R. : Après le bilan, les perspectives. Quels seront les grands chantiers à venir lors des prochaines années ?
François Durovray : Là aussi il y en a plusieurs. Tout d’abord, les collèges. Nous allons commencer la construction de huit nouveaux établissements, la pose de la première pierre pour le nouveau collège de Massy aura d’ailleurs lieu cet automne. Suivront ensuite très vite Gif-sur-Yvette, Wissous et Fleury-Mérogis.
Cette année sera aussi celle de la concrétisation dans le domaine écologique. Cela passera par l’alimentation des collégiens avec des légumes essonniens (notre projet de légumerie dans le Sud Essonne), le développement de production d’énergies propres (géothermie, biomasse, solaire) ou, encore, une politique de l’habitat qui privilégiera la rénovation de bâtiments dégradés et la construction de petites unités dans les villages.
Nous allons également raccorder à la fibre les 4 500 bâtiments publics communaux pour réduire leurs consommations énergétiques avec la télégestion, aider à la télé médecine ou encore développer le télétravail.
Enfin, nous allons voter nos schémas de l’autonomie et des familles pour favoriser l’inclusion des personnes âgées et handicapées et mieux aider les plus fragiles.
L. R. : Demain en quelques mots. Quel état d’esprit pour les prochains mois alors qu’on qualifie la rentrée à venir de très mouvementée ?
François Durovray : Je vous l’avais dit au début de notre entretien, malgré les crises nous avons répondu présents cette année et avons su nous adapter. Elus mobilisés, agents départementaux sur le terrain, dialogue constant avec l’opposition, dispositifs adoptés… notre majorité a su être au rendez-vous pour les Essonniens et elle le sera à nouveau en septembre ! Face à la crise énergétique, nous proposerons des mesures nouvelles. Quelle que soit la conjoncture de la rentrée, nous serons là. Encore une fois, la confiance des Essonniens nous oblige. C’est ainsi que je conçois l’engagement local : écoute, dialogue, travail et implication, sens du collectif… et résultats bien sûr.
Rendez-vous en septembre pour écrire la page de notre deuxième année de mandat ! »