Coup de gueule envers les assurances. L’association Victimes et Avenir souhaite être davantage présente dans le département.
Un accident et la vie bascule. Des victimes d’accident se retrouvent mal accompagnées voire dupées par les compagnies d’assurance. L’association Victimes et Avenir constate que certaines font tout leur possible pour ralentir les dossiers d’indemnisations. Le but ? Garder la somme d’argent due à la famille et continuer de l’utiliser.
Signal d’alarme
Maud Escriva, fondatrice de l’association, a des tas de dossiers en exemple. « Derrière un accident ayant entraîné des blessures ou la mort, il y a une famille souvent oubliée », explique-t-elle. En 2012, une Ittevilloise a perdu son mari dans un accident de moto. Elle était passagère. Son assurance a baissé le montant de la provision. Avec le soutien de Victimes et Avenir et du député Franck Marlin, elle a pu s’en sortir. « Si elle m’avait contacté plus tôt, on serait tout de suite parti en justice, explique l’ancienne courtière en assurance. Les compagnies d’assurance jouent avec le temps. »
Des familles se retrouvent à faire un crédit pour payer le reste à charge des frais médicaux. Maud Escriva indique que « une partie du trou de la Sécu vient des manœuvres dilatoires des assurances. » Autre cas, une mère pour son fils décédé dans un accident de voiture. « Pour payer l’enterrement, l’inspecteur régleur a indiqué qu’il ferait un geste commercial, soupire la directrice de l’association. Non, le véhicule est assuré, la compagnie doit payer. » Quand Victimes et Avenir a pris le dossier, elle a indiqué une erreur.
Erreur ou intention ?
La fondatrice révèle que des compagnies catégorisent les victimes : seule, avec un avocat, un avocat spécialisé et avec une association. Maud Escriva s’est entourée de professionnels pour assurer un suivi avec Victimes et Avenir. Avocat, médecin spécialisé, expert, ergothérapeute, sophrologue, société d’aménagement pour PMR (personnes à mobilité réduite)… « Je n’ai pas vécu la perte d’un proche dans un accident, mais je propose mon expertise dans le monde de l’assurance. » Pour cette défenseuse des victimes, il faut une volonté politique pour obliger les assurances à respecter la garantie constructeur.
• Victimes et Avenir : 07.84.33.85.70 ou – [email protected]
Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 9 janvier.