Lors des questions d’actualités du mercredi 10 avril dernier, le sénateur Jean-Raymond Hugonet a interpellé le gouvernement.
La mort de Shemseddine a secoué toute la France. Cet adolescent de 15 ans a été battu à mort pour être un adolescent justement, et ses premiers émois amoureux avec une jeune fille de son âge.
Si chaque drame est différent, la violence est hélas omniprésente au quotidien et le sénateur de l’Essonne a interpellé vivement le gouvernement à ce sujet il y a quelques jours. « Au-delà des éternelles déclarations médiatiques, au-delà d’une fermeté de façade qui ne trompe plus personne, au-delà du gigantesque déni idéologique qui paralyse l’action publique, au-delà des sempiternelles déclarations solennelles du Président de la République, jurant que « la main de l’Etat ne tremblera pas » et que « l’école doit rester un sanctuaire » alors qu’elle est devenue un coupe-gorge, qu’allez-vous enfin entreprendre en profondeur monsieur le Premier ministre, avec l’aide de votre gouvernement, pour lutter contre ce qui n’a plus rien à voir avec la fatalité », a-t-il interrogé avec force.
La ministre de l’Education nationale n’a pas accepté ce qualificatif de coupe-gorge et a affirmé que « C’est un véritable bouclier de sécurité que le Gouvernement dresse autour des établissements scolaires ».
Pas vraiment du goût du sénateur qui a réplique que « les plus grands spécialistes ont posé les diagnostics depuis bien longtemps. L’ultra violence juvénile n’est pas le fruit du hasard. Partout l’autorité est bafouée », et l’urgence est à l’action pour Jean-Raymond Hugonet.