Sénateur de l’Essonne depuis 2017, Jean-Raymond Hugonet est à nouveau candidat pour les élections sénatoriales prévues au mois de septembre prochain.
A ses côtés pour mener cette nouvelle campagne, on retrouve: Claude Pons, maire de Monthléry, Chantal Thiriet, maire de Limours, Huguette Denis, maire de Roinvilliers, Thierry Marais, maire de Vert-le-Grand, Valérie Mick-Rives, maire de Fontenay-le-Vicomte, et Jean Perthuis, maire de Valpuiseaux.
Le Républicain: Avant d’être sénateur, vous avez été maire et président de l’UME, une expérience qui vous a été utile durant ce mandat ?
Jean-Raymond Hugonet : Indiscutablement, c’est une expérience majeure d’une très grande richesse. Pour bien comprendre le quotidien des Maires, je suis intimement persuadé qu’il faut l’avoir connu et pratiqué soimême. Sur le terrain, je constate malheureusement que, depuis plus de vingt ans, leur situation s’est considérablement dégradée. Aussi, il me parait aujourd’hui impératif de rétablir une relation de respect, de confiance et de considération envers les Maires et les élus locaux. A mes yeux, ils incarnent mieux que quiconque cette citation du plus illustre des Sénateurs qu’était Victor Hugo et qui a inspiré le nom de la liste que j’ai l’honneur et le plaisir de conduire : « Bien raisonner mène à bien agir, la justesse dans l’esprit devient la justice dans le cœur, comprendre c’est aimer, Aimer c’est agir. »
Le Républicain: Quelle action avez-vous mené durant ces 6 ans estimez-vous être la plus importante ?
Jean-Raymond Hugonet : En retenir une seule m’est impossible. En revanche, je peux me livrer à l’exercice sur trois plans différents. Sur le plan institutionnel tout d’abord, en ayant contribué avec mes collègues de la majorité sénatoriale à littéralement « protéger » la Constitution à chaque fois que certains ont voulu attenter à ses fondements. Sur le plan culturel ensuite, en ayant été rapporteur du projet de loi portant création du Centre National de la Musique (CNM). Sur le Plan représentation des territoires enfin, en ayant récemment obtenu gain de cause, en direct de la part du Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires lors d’une séance de questions d’actualité au gouvernement, sur une juste requête qui m’avait été adressée par 9 Présidents essonniens de syndicats de rivières et que j’avais relayé avec force et conviction. Ces trois séquences resteront pour moi des moments inoubliables.
Le Républicain: Au sein de la haute assemblée qui représente les territoires, vous vous êtes posés à la fois comme défenseur des communes et de la Constitution. Ces deux pierres angulaires de la société française sont-elles menacées aujourd’hui selon vous ?
Jean-Raymond Hugonet : En effet, 23 ans de vie publique ont forgé ma profonde conviction que ce n’est pas notre Constitution qui est frappée d’obsolescence. C’est même elle qui « tient » encore la France debout depuis 65 ans. En revanche, on assiste à une dérive extrêmement dangereuse des pratiques politiques et de la gouvernance de notre pays. Défendre notre héritage constitutionnel est pour moi un devoir impératif. Il en va de même pour les communes. Le périmètre de leurs «ressources propres » est devenu une question fondamentale. Favoriser le développement d’une démocratie locale au service des citoyens, en garantissant l’autonomie financière des collectivités territoriales est clairement un enjeu de démocratie. La diminution constante de la fiscalité locale, et son remplacement par le partage d’impôt d’État, est une atteinte à l’autonomie financière et, in fine, au principe de libre administration des communes. Croyez-moi, réconcilier le pouvoir central et le pouvoir local serait une œuvre historique pour la France.