Comment redonner vie à la végétation après un indendie ?

Mercredi 27 juillet, Marc Fresneau, ministre de l’Agriculture, et Christophe Béchu, ministre de le Transition écologique, étaient de passage à Montgeron pour évoquer le grand chantier national de replantation de la forêt.

« On compte presque 40 000 hectares de brûlés sur toute la France alors que nous ne sommes que fin juillet. » En forêt de Sénart mercredi 27 juillet, Marc Fresneau, ministère de l’Agriculture, établissait le triste bilan que déplore la France, dont les terres sont sujettes à de nombreux incendies en cette période estivale et caniculaire. Présent aux côtés de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique ainsi que de Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, l’objectif de cet entretien étaient d’aborder le grand chantier national de replantation de la forêt, évoqué par Emmanuel Macron le 20 juillet en Gironde.

En présence d’acteurs de l’Office national des forêts (ONF), les élus ont pu évoquer ce plan, qui s’étale sur dix ans et nécessite l’investissement d’un milliard d’euros. Et pour être au plus près de la réalité, ils ont choisi de s’entretenir sur une parcelle qui a, elle aussi, été touchée par un incendie, et est sur le chemin de la reconstruction.

Les ministres et la secrétaire d’Etat ont pu échanger avec le personnel de l’ONF.
En 2018, 57 hectares partaient en fumée

En 2018, 57 hectares de la forêt de Sénart sont partis en fumée. Comment redonner vie à la végétation après cet incendie ? Avant de replanter, la surface est d’abord restée livrée à elle-même. « Du printemps à l’automne 2021, on a analysé les sols pour voir comment ils se reconstruisaient dans une dynamique naturelle, explique Patrick Laurent, technicien forestier chez l’ONF. On a remarqué que les sols manquaient d’eau suite au feu, donc on a planté des essences en conséquence. » Ce qui explique les pousses d’arbres fruitiers forestiers comme le chêne pubescent, une espèce « du sud de la France, qui pourra supporter les prévisions climatiques« . Un cas d’école pour le grand chantier national, qui prévoit justement de modifier la gestion des forêts.

La relation avec les pompiers a aussi évolué. « La collaboration entre nos deux services n’était pas assez appuyée. Désormais, ils ont accès à un travail cartographique et on pratique des entraînements ensemble. » A tout cela s’ajoute un volet éducation du public, l’incendie de 2018 étant d’origine humaine, un travail effectué via la Faisanderie. Installée dans la forêt, les animateurs qui y travaillent proposent des animations, de la maternelle à l’université, pour sensibiliser les publics à la protection de la nature et notamment aux feux. « Il faut préserver ce patrimoine […] La forêt est en même temps victime du réchauffement climatique et notre meilleure arme pour lutter contre« , a déclaré le ministre de la Transition écologique.