La mairie avait engagé les procédures concernant ces parcelles illégalement construites depuis 2008.
Le soleil était encore en train de se lever, mardi 10 octobre, alors que les différents acteurs de la journée se retrouvaient dans le secteur de Berchevilliers à Saint-Maurice-Montcouronnes, plus précisément sur le chemin de Predecelle. Des techniciens d’Enedis, un bulldozer, un huissier, une douzaine de gendarmes… Ce matin-là débutait une opération d’expulsion d’installations illicites sur quatre parcelles situées au bout de cette petite impasse, soit 2,4 hectares de terrain. Si la plupart des travaux avaient déjà été menés par leurs propriétaires, il restait encore à dégager des gravats, retirer du gravier, des dalles de béton ou détruire de petits bâtiments.
« Tout cela a débuté en 2008, lorsque des gens du voyage ont acheté ces parcelles, rappelle l’édile de la commune, William Berrichillo. Ils ont commencé de lourds travaux d’aménagement de ces terrains afin d’y installer des caravanes. Or, les parcelles sont classées, selon les espaces, soit terres agricoles, espaces naturels ou espaces boisés classés. Ils étaient donc totalement impropres à toute installation ou travaux, et la mairie a lancé les démarches pour que ces lieux puissent retourner à la nature. » Mais ces procédures prennent du temps : ce n’est finalement qu’en juin de cette année que la Justice a définitivement déclaré, en appel, ces installations illicites et que la préfecture a donc pu en ordonner le retrait. « Les services de l’Etat ont été d’une grande aide », salue le maire, qui note aussi un processus qui s’est déroulé sans heurts et en maintenant des relations « correctes » avec les propriétaires concernés, à qui les parcelles appartiennent d’ailleurs toujours.
Il ne s’agit pour autant que d’une première étape puisqu’en 2013, la même situation s’est reproduite sur les quatre autres parcelles du chemin, amenant les mêmes procédures de la part de la mairie. La décision de justice concernant ces 2,4 hectares supplémentaires devrait être rendue en janvier 2024, repoussant la remise en état de ces terrains à encore « un an à un an et demi » après la fin de cette longue bataille juridique.