Fermé aux promeneurs depuis le début de l’année, le château de la RATP ne serait pour autant pas en danger, selon les dires du maire.
«Il s’agit d’un domaine privé, il n’est donc pas du ressort de la mairie de décider qui y a accès ou non », rappelle d’entrée de jeu Thierry Degivry, maire de Fontenay-lès-Briis. Alors que le château de la RATP rouvre habituellement les portes de son parc aux promeneurs à la mi-février, « pour 2023, il n’en sera pas ainsi », annonçait la mairie dans sa lettre d’information du 20 février.
Propriété de la CGT-RATP depuis 1937, le domaine est actuellement géré par un autre syndicat, majoritaire au Comité social économique (ndlr : ex-comité d’entreprise). « Ce dernier ne souhaite plus exploiter le lieu (charge trop importante au vu de la masse salariale en diminution). Cependant un bail les oblige à entretenir le château et son parc jusqu’en 2030 (à minima un gardien, un jardinier et du chauffage hors gel) ce qui représente un coût annuel de 300 000 €. Pour ces raisons et pour une question d’assurance, en l’état actuel le parc ne rouvrira pas », détaille l’hôtel de ville.
Thierry Degivry est revenu sur la situation de cet espace « où les habitants de Fontenay ont toujours eu la possibilité de se balader » et s’est montré rassurant quant à son avenir. « Nous avons fait une visite du domaine avec des représentants de la CGT en charge de ses propriétés, avec qui nous avons d’ailleurs de très bons contacts. Il y a des bonnes nouvelles : le château est dans un état très correct et, visiblement, la CGT ne souhaite pas le vendre. On nous a même évoqué quelques idées de projets pour l’avenir du site. Il y a apparemment l’envie de relancer l’aspect touristique du lieu, qui compte une quarantaine de chambres, ou encore d’installer des bungalows sur son camping. De son côté, la commune a insisté sur sa réouverture pour les Fontenaysiens. » Pour l’édile, la situation découle plutôt d’un imbroglio juridico-financier auquel « il faudra trouver un arrangement ». « Ce n’est pas une fermeture définitive, bien que nous n’ayons pas de date de réouverture. »
La CGT-RATP n’a pas souhaité donner suite à nos sollicitations.