Les amateurs de patrimoine ont eu la surprise d’apprendre cette découverte étonnante lors de l’inauguration du porche restauré de la basilique.
« C’est la cerise sur le gâteau ! », s’enthousiasme Alain Lamour, maire de Longpont-sur-Orge, qui s’est fait un malin plaisir de garder l’information secrète jusqu’au jour de l’inauguration du porche restauré de la basilique Notre-Dame-de-Bonne-Garde, samedi 4 février. Début janvier, un vestige que l’on pensait disparu dans les limbes du temps est en effet réapparu : la tête d’une statue, fortement soupçonnée d’appartenir à l’une des quatre sculptures décapitées qui ornent le fameux porche. Une décapitation qui s’est déroulée « aux environs de 1562 », précise l’édile, soit il y a 461 ans !
La découverte est d’autant plus extraordinaire que, depuis près de 500 ans, la tête se cachait, pour ainsi dire, sous le nez de tout le monde. « Nous avons, derrière la basilique, la Grange aux Dîmes, dernier vestige du prieuré. L’agglomération a en projet de la transformer en médiathèque et nous a donc demandé de débarrasser les lieux, explique Alain Lamour. C’est là que la tête a été retrouvée, probablement stockée depuis des siècles sans que personne ne le sache ! Si encore nous l’avions trouvée lors de fouilles, mais là ! »
Prudence néanmoins : si la première expertise, menée par l’architecte du patrimoine en charge de la rénovation de la basilique et des universitaires, laisse peu de place au doute, la tête doit subir des examens plus approfondis avant de pouvoir affirmer définitivement qu’elle appartenait au lieu de culte. « Ils vont notamment vérifier si la pierre est la même », précise le maire. Quant au devenir de ce visage, « c’est une grande question, mais elle n’est pas de notre ressort : la basilique étant classée Monument historique, ce sera au ministère de la Culture de décider s’il souhaite remettre la tête à sa place d’origine ou s’il veut l’exposer d’une autre façon ».
