Wissous : les deux camps de Roms évacués «avant le mois de mars»

Mercredi 10 février, le maire de Wissous Richard Trinquier a tenu une réunion publique pour annoncer que ses démarches étaient sur le point d’aboutir

De son propre aveu, la réunion publique de mercredi 10 février a été plus calme que la précédente. Il faut dire que le premier édile, Richard Trinquier, a annoncé l’évacuation imminente, «avant le mois de mars» des deux camps de Roms de Wissous, nommés du nom de leurs propriétaires Baloche, le plus récent, et Grosjean, occupé depuis juillet 2014.

Power point à l’appui, le maire de Wissous a rappelé l’historique de l’arrivée des Roms, «venus essentiellement de deux villes de Roumanie», depuis l’installation de 51 personnes en juillet 2014 sur l’emplacement Grosjean, «le dialogue instauré à l’époque jusqu’à la rupture de la confiance, alors qu’ils s’étaient engagés à ne pas étendre le camp». C’est à la fin de l’été 2014. Le maire coupe l’eau et l’électricité et indique à ce moment là «les choses sont devenues incontrôlables».

«Qui va en hériter ?»

Mai 2015, le camp Baloche sort de terre, là où se trouvait une friche agricole et octobre 2015, Richard Trinquier prend deux arrêtés d’expulsion, suivis par un diagnostic social. «Diagnostic social déjà réalisé lorsque ces personnes se trouvaient sur les camps de Bonneuil-sur-Marne et Sucy-en-Brie ! a explosé le maire. On se fout de nous ? Et lorsqu’ils seront partis de Wissous, qui va en hériter ?» Et le premier édile de pointer l’hypocrisie de l’Etat face à ce problème.

Dans l’immédiat, la commune de Wissous se prépare à l’expulsion des camps de Grosjean et Baloche en effectuant quelques travaux de sécurisation autour des sites. «48 heures avant l’expulsion, il y aura de plus amples travaux, a indiqué Richard Trinquier avant d’appeler la population «à ne surtout pas intervenir».