En première instance, huit personnes avaient été condamnées à des peines allant de dix à 20 ans de réclusion criminelle : un à dix ans, deux à 12 ans, trois à 18 ans et deux à 20 ans. Les cinq autres ont été acquittées, « alors que le parquet avait demandé des peines allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle », indiquait le parquet général dans sa décision de faire appel le 10 décembre 2019.
Le verdict rendu public ce dimanche 18 avril du procès en appel voit cette fois huit personnes être acquittées et cinq condamnées. Trois d’entre ont été condamnés à 18 ans de prison, un à 8 ans de prison, et le dernier à 6 ans. Des peines également plus légères qu’en première instance.
Une bagarre dans le box des accusés
Ce verdict plus clément qu’il y a deux ans n’a pas totalement satisfait les individus dans le box des accusés. A la lecture de celui-ci, une bagarre générale a démarré dans le box des accusés, nécessitant l’intervention d’une trentaine de policiers et gendarmes. Les heurts se sont ensuite propagés dans la salle d’audience, où étaient présentes les familles des accusés.
Une séquence vue comme un « naufrage » de la justice par Thibault de Montbrial, avocat de l’une des victimes.
Un verdict qui laisse un goût amer
« Colère après cette décision de justice incompréhensible! Notre pensée va à Vincent Jenny , sébastien et Virginie qui ont été les victimes de barbares qui pour la plupart sont acquittés voire peu sanctionnés. La police a besoin de soutien de la part de la justice , ce sont les délinquants qui ont reçu son soutien !« , réagit de son côté le syndicat Alliance PN91.
« La réponse de la justice est totalement insatisfaisante. Il faut clairement et plus fermement poser l’interdit absolu des violences en direction des policiers, des gendarmes, des pompiers, des enseignants« , a de son côté réagit le vice-président du Conseil départemental de l’Essonne Alexandre Touzet.
A n’en pas douter ce verdict laissera des traces.