Le procès en appel dans l’affaire des policiers brûlés à Viry-Chatillon le 8 octobre 2016 s’est ouvert le 2 mars dernier devant la Cour d’appel de Paris. Les réquisitions ont été faites par le parquet ce mardi 13 avril et ne satisfont pas les représentants des forces de l’ordre.
L’avocat général a demandé un acquittement pour l’un des jeunes poursuivi et des peines allant de 12 à 25 ans de réclusion pour les 12 autres. Après le verdict de la Cour d’assises des mineurs de l’Essonne du 4 décembre 2019 qui avait vu le parquet faire appel après la condamnation de 8 d’entre eux à une peine allant de 10 à 20 ans et l’acquittement de 5 autres, les représentants des policiers s’attendaient à des réquisitions plus sévères.
Après un week-end, ces 10 et 11 avril, qui a vu plusieurs attaques contre les forces de l’ordre en Essonne, « ces réquisitions sont un mauvais signal envoyé aux agresseurs de policier », déplore Claude Carillo, du syndicat Alliance PN 91.
« Je ne comprends pas ces réquisitions quand on voit les blessures physiques et psychologiques que nos collègues vont garder toute leur vie. Comment différencier les agresseurs et les sanctions alors qu’ils sont intervenus en commando », déplore-t-il. Le comportement des jeunes, qui n’ont exprimé aucun regret, hérisse également particulièrement les forces de l’ordre.
Rappelons que le 8 octobre 2016, les jeunes avaient cassé les vitres de la voiture de police où se trouvaient les victimes pour y jeter des cocktails molotov. Les deux policiers avaient réussi à s’extraire du véhicule, mais alors qu’ils brûlaient eux aussi, ils avaient été la cible de jets de pierre et de coups.
Une agression abjecte qui avait choqué la France entière. Le verdict est attendu d’ici quelques jours.