Après la découverte dimanche 28 février sur le terrain d’une propriété de Palaiseau, riverains et propriétaire réagissent, ce lundi 29 février
Dans ce quartier sur les hauteurs de Palaiseau, le calme règne lundi 29 février au matin. Le soleil clément semble déjà annoncer le printemps et au bout d’un chemin se dresse la belle maison en pierres meulières où la fête a tourné court samedi 27 février, après la découverte d’un corps dans le jardin.
«C’est la première fois que je louais ma maison, je ne suis pas déçu, commente avec un rire jaune Emmanuel L. le propriétaire de la maison. Je suis éberlué. Mes cinq enfants, âgés de 5 à 16 ans, jouent tout le temps sur le terrain, je n’en reviens pas.»
La grande famille est en vacances au ski depuis une semaine et pour le père, la seule explication possible vient du chemin polytechnique, qui passe en haut de la propriété boisée. «Quelqu’un a dû venir d’en haut et jeter le corps sur mon terrain. Il a dû rouler.»
Seule consolation pour Emmanuel L. «Finalement, je suis content que ce ne soient pas mes enfants qui aient fait cette découverte. Pour moi, c’est mieux que ça se passe en leur absence.»
Pour les voisins, l’incompréhension règne aussi. Pour ceux qui se situent en limite de propriété, ils décrivent cette famille comme discrète. «Je ne les connais pas très bien, précise une voisine. Je sais juste qu’il n’y avait personne dans la maison depuis une semaine et puis, il y a les jeunes ce week-end.»
Ces jeunes, âgés de 25 ans, venaient pour fêter un anniversaire. Ils avaient loué la maison d’Emmanuel L. sur AirBnb et ont découvert le corps caché sous des branchages à l’arrière de la maison.
D’après les premières constatations, le corps est celui d’une femme âgée entre 30 et 50 ans et dans un état de décomposition avancée. Sa position, recroquevillée sur elle-même, et la tête tournée vers le sol, entourée par des rondins et recouverte de branchage oriente les enquêteurs vers l’hypothèse criminelle. La police judiciaire de Versailles, en charge de l’enquête, devra déterminer les circonstances de la mort. La très forte décomposition du corps ne permettait pas de dire de quoi la victime est décédée. L’autopsie qui se déroule ce lundi 29 février et l’analyse des insectes prélevés sur le corps devraient permettre de déterminer quand et de quoi est morte cette femme.