Les hackeurs ne vous veulent pas du bien. Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 août, vers 1h du matin, une attaque informatique sur le réseau du Centre hospitalier Sud-Francilien a eu lieu. Celle-ci perturbe profondément le fonctionnement de l’hôpital.
« Cette attaque sur le réseau informatique de l’établissement rend pour l’heure inaccessible tous les logiciels métiers de l’hôpital, les systèmes de stockage (notamment d’imagerie médicale) et le système d’information ayant trait aux admissions de la patientèle », explique l’hôpital dans un communiqué.
Les hackeurs demandent, de source policière, la somme de 10 millions de dollars à l’établissement pour stopper l’attaque. Une demande à laquelle il n’y aura évidemment pas de réponse. « L’Autorité Nationale en matière de Sécurité et de Défense des Systèmes d’Information (ANSSI) a été rapidement saisie par la cellule de crise. Des experts ont été mandatés par cette autorité pour intervenir rapidement », précise le CHSF qui a déclenché le plan blanc comme suite à cette attaque.
Pas question pour autant de voir la continuité des soins interrompue pour les patients. Dès ce dimanche 21 août, afin de garantir la sécurité des soins, les patients dont les soins nécessitent l’accès au plateau technique sont adressés au sein du réseau des hôpitaux publics d’Ile-de-France en lien avec l’Agence Régionale de Santé et avec le concours du SAMU-SMUR 91.
Des opérations déprogrammées
« Aux urgences, les patients qui se présentent spontanément sont évalués puis possiblement adressés à la Maison Médicale de Garde du CHSF. Les patients dont les soins nécessitent l’accès au plateau technique sont transférés dans un autre établissement », précise encore l’hôpital.
Quant aux personnes hospitalisées dans l’établissement, une cellule de crise a mis en place les mesures nécessaires à leur prise en charge. Priorité est donnée au maintien des soins ambulatoires de la patientèle, c’est-à-dire pour les consultations et soins dispensés en hôpital de jour, dans les conditions de sécurité requises.
C’est au bloc opératoire que l’impact est le plus fort. L’activité du bloc opératoire est en effet « étroitement articulée à celle du plateau technique ». Aussi, « chaque patient concerné sera individuellement informé d’une déprogrammation éventuelle et des suites envisagées pour assurer la continuité des soins avec le concours des hôpitaux de notre région », indique le centre hospitalier.
Le CHSF précise enfin que le fonctionnement et la sécurité du bâtiment hospitalier ne sont pas impactés et que tous les réseaux, notamment téléphonique, continuent à fonctionner.