Personnalité controversée, le militant suprémaciste noir et panafricain franco-béninois, devait donner une conférence ce samedi 16 mars à Fleury-Mérogis. Celle-ci ne devrait pas avoir lieu.
La préfète de l’Essonne a en effet décidé d’interdire le déroulement de celle-ci « en raison de risques de troubles à l’ordre », a-t-il été annoncé ce vendredi 15 mars en début d’après-midi.
L’ONG Urgences panafricanistes, qui se présente comme une «organisation de défense des droits des noirs », était à l’initiative de cette conférence. Elle est basée à Dakar, au Sénégal. Elle présentait cette conférence comme la réponse de Kémi Seba au gouvernement français.
En effet, une procédure de déchéance de la nationalité française a été engagée contre lui en raison de « messages particulièrement virulents voire outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises et portant régulièrement des accusations graves contre ces dernières ».
Ce militant suprémaciste noir, ancien membre de la Tribu Ka dissoute pour incitation à la haine raciale, avait déclaré dans Le Monde en 2019 être soutenu par la Russie et le groupe Wagner pour « mener des actions violentes contre les intérêts français en Afrique ».
Il a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour des déclarations antisémites et pour l’agression d’un journaliste.
Les organisateurs de la conférence peuvent évidemment engager une action devant la justice contre cet arrêté préfectoral. A suivre.