Essonne : des questions autour des tirs sur le collège Ferdinand-Buisson de Juvisy-sur-Orge

Dans la soirée du dimanche 29 décembre, plusieurs tirs sur la façade de l’établissement ont atteint le logement de la CPE du collège.

Dire que cet événement, qui aurait pu prendre une tournure dramatique, a suscité de l’émoi serait en dessous de la réalité. Entre trois et cinq détonations auraient été entendues par les membres de la famille, la Conseillère principale d’éducation de l’établissement, son mari et ses enfants, au sein du logement de fonction qu’ils occupent dans l’enceinte du collège. Un projectile a été retrouvé dans le logement.

Le parquet d’Evry a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat et des moyens importants sont mis en œuvre pour éclaircir les circonstances et identifier les responsables de ces tirs. Ce lundi 30 décembre, la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri, ainsi que le vice-président du Conseil départemental de l’Essonne Alexandre Touzet, se sont rendus sur place, pour assurer les personnels de leur soutien et de tout l’accompagnement nécessaire dans les circonstances.

Un établissement pas considéré comme difficile

Cet événement suscite évidemment de nombreuses questions. La CPE dont le logement a été touché était-elle visée personnellement ou était-ce l’établissement ? A moins qu’il ne s’agisse que de l’action irréfléchie d’individus en mal de « bêtises » à faire ? Ces questions, tout le monde se les pose aujourd’hui et le seul moyen d’y répondre est de retrouver les responsables.

Le collège Ferdinand-Buisson n’est cependant pas identifié comme un établissement du département avec des difficultés particulières, et, d’après nos sources aucun signal d’alerte ni aucun événement ne laissait préjuger d’un tel niveau de violence sur le collège Ferdinand-Buisson. Sa survenue autour de cet établissement et dans ce quartier de Juvisy a même surpris.

Mais, dans le doute, l’inquiétude est évidemment très forte aujourd’hui. Le Conseil départemental de l’Essonne a d’ores et déjà décidé de mettre à plein temps la médiatrice scolaire au sein de l’établissement dès le jour de la rentrée. Le dispositif sera adapté ensuite, en fonction des avancées des investigations.

Après cet événement, la présence policière autour de l’établissement a été renforcée. La division de la criminalité organisée et spécialisée du service interdépartemental de la police judiciaire a été chargée de l’enquête. « Les investigations sont en cours pour déterminer précisément le calibre et la nature de l’arme utilisée, identifier le ou les auteurs de cette agression et en déterminer le mobile », indique le parquet d’Evry-Courcouronnes.