Le quartier de Grigny 2 était sous tension ce week-end. Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 avril vers 1h15, les forces de l’ordre ont reçu plusieurs appels pour des feux dans des conteneurs poubelles. Quelques minutes auparavant les sapeurs-pompiers avaient alerté les forces de l’ordre qu’ils avaient été la cible de tirs de mortiers, heureusement sans aucun blessé.
Un dispositif pour sécuriser l’intervention des sapeurs-pompiers permettant d’éteindre les incendies a été immédiatement mis en place. Mais à leur arrivée, les policiers ont été attaqués par des jets de projectiles et des tirs de mortiers d’artifice. Une situation qui est la définition même d’un guet-apens.
Grâce au soutien de la Compagnie départementale d’intervention, les assaillants ont pu être repoussés. Pendant que ceux-ci s’étaient réfugiés dans les halls d’immeubles, les incendies ont pu être éteint vers 2h30 du matin. Aucune interpellation n’a eu lieu.
Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police SGP-FO, s’est émue sur les réseaux sociaux de cette situation : « Grigny cette nuit, pompiers et policiers piégés, caillassés, cibles de mortiers. La raison : rejet du confinement pour maintenir le trafic de stups. Des journaux palabrent répression dans les quartiers. Nous, nous témoignons de loi de caïds sur les habitants ».
Dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 avril, de nouveaux incidents ont eu lieu. Cette fois des tirs de mortier en direction d’un hélicoptère de la police ont eu lieu durant une intervention de sécurisation. Aucun blessé n’a été à déplorer lors de cette seconde nuit d’incidents.
Parmi les forces de l’ordre, nombreux sont ceux qui craignent une poussée des tensions si le confinement venait à durer et à continuer à assécher le business des trafiquants.