La sénatrice et membre de la délégation des Droits des Femmes Laure Darcos est intervenu dans le cadre du débat sur la Proposition de loi instituant une ordonnance de sûreté de l’enfant victime de violences.
En France, toutes les trois minutes, un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle. « Des chiffres glaçants », pour la sénatrice Laure Darcos. Un constat qu’on ne peut hélas que partager face à l’ampleur de cette problématique. Chaque année, ce sont ainsi 160 000 jeunes qui en sont victimes et qui voient ainsi leur vie basculer. « Leur souffrance ne doit pas rester invisible. La parole des enfants doit être entendue et les actes abominables commis violeurs d’enfants doivent être condamnés avec la plus grande fermeté », insiste-t-elle.
C’est dans ce sens qu’elle est donc intervenue au Sénat le mercredi 13 novembre dernier. Rappelant que la délégation des Droits des Femmes avait auditionné le juge des enfants Edouard Durand, co-président de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), à la fin de l’année dernière. « Il nous avait aussi rappelé combien il est nécessaire d’entendre la parole de l’enfant en toute circonstance, selon l’adage « je te crois, je te protège » pour lui permettre de sortir de ce néant absolu. Trop souvent, malheureusement, l’accompagnement fait défaut, à tel point que le juge Durand parle d’un second anéantissement. L’absence de soutien social correspond selon lui à répondre « tu mens » à la malheureuse victime ».
Aussi, au nom de son groupe Les Indépendants, a-t-elle affirmé son soutien à la proposition de loi de sa collègue Maryse Carrère afin de protéger l’enfant victime de violences « dans le cadre d’une ordonnance de protection élargie aux cas de violences vraisemblables commises dans le cercle familial proche et nécessitant de ce fait une protection judiciaire d’urgence ».