Le sénateur de l’Essonne Jean-Raymond Hugonet a interpellé la ministre de la Santé et de l’accès aux soins Geneviève Darrieussecq concernant la reconnaissance officielle de la médecine du sport en tant que spécialité médicale au Sénat ce mardi 3 décembre.
« A ce jour, la France ne compte en effet que 44 spécialités dans le domaine de la médecine. Celle du sport n’est considérée actuellement que comme une compétence et ne relève pas de la spécialité médicale. Alors que le Gouvernement a élevé, en corrélation avec les Jeux olympiques de Paris 2024, l’activité physique et sportive , au rang de grande cause nationale, preuve en est que cette volonté est incomplète », souligne Jean-Raymond Hugonet qui rappelle qu’en Europe, d’ores et déjà 14 pays ont déjà acté la médecine du sport comme spécialité. Il prend par ailleurs pour exemple la Grande-Bretagne qui a décidé de la transformer à l’issue de ses propres Jeux olympiques de l’année 2012.
Le sénateur rappelle que cette prise en compte de la médecine du sport en tant que spécialité médicale est loin d’être anecdotique. « Outre la création d’une 45e spécialité de médecine, la reconnaissance de celle du sport, comme telle, enverrait à la fois un signal fort sur la place que doit prendre l’activité sportive dans notre société et serait un engagement vers une meilleure prise en charge de la santé de tous par les bienfaits du sport », assure-t-il.
Créer un diplôme détudes spécialisées de 4 ans
Ce serait également un élément de rationalisation de la profession. Alors qu’aujourd’hui, les médecins du sport qui siègent au sein du conseil national professionnel associé de la médecine du sport, organe appartenant en tant que membre de la fédération des spécialités médicales, militent pour la création d’un conseil national d’université, cette reconnaissance serait première étape indispensable en vue de la mise en place d’un diplôme d’études spécialisées (DES) de 4 ans.
Le sénateur rappelle par ailleurs que le Conseil de l’Europe, par acte délégué du 31 mai 2024, a décidé que cette spécialisation de la médecine du sport sera imposée à tous les pays d’Europe avant la fin 2026. « Dès lors, il ne revient qu’à la France de devancer cette échéance en engageant avec les ministères concernés la démarche pour que la médecine du sport devienne prochainement, la 45e spécialité médicale française », estime Jean-Raymond Hugonet qui a donc demandé à la ministre où la France en était sur ce sujet.