La sénatrice de l’Essonne Jocelyne Guidez a déposé il y a quelques semaines une proposition de loi visant à faciliter la mobilité des chiens d’assistance accompagnant les militaires en état de stress post-traumatique.
Depuis 2019, le programme de médiation canine ARION a été mis en place afin de soutenir les militaires en état de stress post-traumatique (ESPT), et, depuis 2021, ce programme innovant et encadré par des experts cynotechniciens militaires permet à des blessés ESPT d’adopter des chiens de refuges.
L’objectif est de faciliter la réintégration sociale des militaires souffrant d’ESPT. Mais pour atteindre ce but, « il semble manquer une étape cruciale : celle de pouvoir confirmer ces chiens comme une assistance indispensable dans le cheminement quotidien des blessés », insiste Jocelyne Guidez. C’est tout l’objet de la proposition de loi qu’elle a déposée le 15 janvier dernier au Sénat.
Avec la reconnaissance de ces compagnons à quatre pattes comme chiens d’assistance, les militaires pourront être accompagnés par leur chien au même titre que les chiens-guides ou les chiens d’assistance. Les chiens auront ainsi accès librement à l’espace public, aux transports publics, aux locaux d’activité professionnelle, aux lieux de formation, aux établissements d’enseignement, etc.
« Il s’agit de favoriser l’inclusion de blessés ayant servi la France et méritant que la collectivité favorise leur accompagnement et leur reconstruction psychique et sociale. Il a été démontré que le chien de médiation du Programme ARION contribue à cette reconstruction. À ce titre, les militaires ESPT doivent pouvoir obtenir des droits similaires aux possesseurs de chiens guide et de chiens d’assistance », affirme la sénatrice.
Celle-ci pointe d’ailleurs du doigt le décalage entre la France et d’autres pays, comme les Etats-Unis, « où les vétérans peuvent être accompagnés d’un chien issu de refuge et accéder au droit fondamental que représente une mobilité facilitée, la législation française n’offre pour l’instant cette possibilité qu’aux chiens-guides et chiens d’assistance ».
Il faut maintenant que cette proposition de loi de bon sens puisse être débattue et approuvée par le parlement pour que l’accompagnement des militaires souffrant d’ESPT puisse se faire de la manière la plus complète possible. A suivre.
