Le sénateur de l’Essonne Jean-Raymond Hugonet a interrogé le gouvernement sur le rôle de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse face à la violence.
Par le biais d’une question écrite, déposée au bureau du Sénat et publiée au Journal Officiel ce jeudi 25 avril, le sénateur de l’Essonne a interrogé le ministre de la Justice sur le rôle de ce service de l’Etat alors que le Premier ministre a appelé à une mobilisation générale de la Nation sur ce sujet.
« Alors qu’il annonçait que « des jeunes seraient placés dans des internats », il n’a jamais évoqué l’action de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (DPJJ), dénommée direction de l’éducation surveillée lors de sa création par l’ordonnance du 1er septembre 1945, qui est l’une des directions du ministère de la Justice », s’étonne le sénateur.
Une surprise d’autant plus forte que ce service est chargé « de mettre en œuvre les dispositions du Code de la justice pénale des mineurs. Elle est dotée d’un budget avoisinant les 900 millions d’Euros, de 9 000 agents et elle suit chaque année environ 150 000 jeunes mineurs et majeurs auxquels sont appliquées l’exécution et le suivi des mesures judiciaires prononcées à leur encontre par un magistrat », rappelle-t-il.
Face à l’annonce faite sur le placement sur les internats, Jean-Raymond Hugonet interroge le gouvernement alors que la DPJJ « dispose déjà d’établissements et de services appelés unités. Il s’agit d’établissements éducatifs de milieu ouvert, de placement éducatif, d’établissements d’insertion, de centres éducatifs fermés, de services auprès des tribunaux, d’établissements pénitentiaires pour mineurs ».
Il interroge donc le le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, sur « la place que jouera l’administration chargée de la protection judiciaire de la jeunesse, autrefois chargée de l’éducation surveillée, au regard des mesures annoncées par Monsieur le Premier ministre ». A suivre.