Le président du Conseil départemental de l’Essonne voit en Xavier Bertrand un homme capable de mener un gouvernement d’urgence nationale.
Après une dissolution qu’il qualifie « d’insensée », qui au lieu de clarifier la situation l’a rendue « plus complexe », François Durovray insiste sur la nécessité pour le pays d’aller de l’avant. « Mais le risque, ce serait d’avoir une majorité à la botte de La France Insoumise, aux antipodes de ce que veulent les Français. Une catastrophe ».
Et alors que les analyses d’opinion montrent que les Français souhaitent voir un gouvernement de coalition émerger, François Durovray estime que, non seulement la droite doit y participer, mais qu’elle doit en être le pivot. Pour cela, il voit en Xavier Bertrand, ancien ministre et actuel président de la Région des Hauts-de-France, l’homme de la situation.
Il n’imagine pas en effet que le futur Premier ministre soit issu de l’actuelle minorité présidentielle. « Les Français ne comprendraient pas que la majorité présidentielle qui a été sanctionnée lors des élections reste au pouvoir comme si de rien n’était. Personne ne pourrait accepter de monter sur un bateau qui a coulé, estime-t-il. Xavier Bertrand est, à mes yeux, l’homme de la situation. Il ne s’est jamais compromis avec le pouvoir d’Emmanuel Macron. C’est un opposant et il le reste. Sa nomination permettrait d’acter que le Président a perdu les élections ».
Et surtout, Xavier Bertrand a les capacités pour continuer au pays d’aller de l’avant estime le président du Conseil départemental. « Xavier Bertrand a un positionnement politique qui lui permet de rassembler la famille de la droite, avec un groupe pivot à l’Assemblée nationale et majoritaire au Sénat. C’est quelqu’un de reconnu en dehors de sa famille politique, du groupe Liot ou de quelques personnalités de gauche », analyse-t-il.
Autre atout, Xavier Bertrand n’est pas député. « Il peut se positionner en arbitre, au-dessus de la mêlée et du chaudron de l’Assemblée nationale, il faut trouver un point d’équilibre. Le sujet, c’est comment on redresse le pays, avec des gens qui sont prêts à en faire une priorité au-delà des clivages ». Et c’est là que le positionnement historique de Xavier Bertrand, en tant que représentant du gaullisme social, peut être une force. « Xavier Bertrand est capable de trouver des majorités », estime-t-il, rappelant l’expérience ministérielle du président des Hauts-de-France.
Mais il ne s’agit pas simplement de trouver des consensus “mous”, « Il faut être radicalement modéré. Aujourd’hui, nous avons besoin de mesures nouvelles, d’approches nouvelles. Mais il faut de la réflexion de la modération, il faut s’appuyer sur des solutions raisonnables », défend François Durovray qui identifie les enjeux de justice sociale ou de création de richesse comme prioritaires.
L’autre menace aujourd’hui, ce serait de ne rien faire. « Le pays ne peut pas rester à l’arrêt pendant trois ans et les politiques dire après moi le déluge », aussi salue-t-il le courage politique de Xavier Bertrand « prêt à prendre des risques » pour participer « au redressement moral et économique du pays par la création de richesse et l’innovation ».