Les chiffres parlent ! La lutte des forces de l’ordre contre les rodéos à deux-roues dans les villes et villages de l’Essonne s’intensifie. En marge d’une opération anti-rodéos qui a eu lieu à Angerville et dans les communes proches ce vendredi 19 juillet, la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri a communiqué les derniers chiffres sur le sujet.
Le nombre d’engins saisis en forte hausse en 2024
Deux indicateurs sont importants. Le premier, c’est le nombre de procédures engagées. Il y en a eu 167 sur l’ensemble de l’année 2022, 143 en 2023, et au début juillet 2024, ce sont déjà 105 procédures qui ont été engagées. Le second indicateur concerne le nombre d’engins saisis. Il y en avait 43 en 2022, 56 en 2023 et d’ores et déjà 63 deux-roues ont été saisis cette année sur 6 mois.
Le premier enjeu dans la lutte contre ce type de comportement est la sécurité. Comme l’a rappelé la préfète, ils sont en premier lieu dangereux pour ceux qui les pratiquent, en l’absence bien souvent des équipements de sécurité, comme casques et gants. Mais ils sont également dangereux pour les autres personnes sur la voie publique, piétons, cyclistes ou automobilistes.
L’autre enjeu, ce sont les nuisances générées par ces rodéos. « Ces incivilités participent au sentiment d’insécurité », insiste la préfète. Le maire d’Angerville, Johann Mittelhausser, présent également, a rappelé les nombreuses sollicitations de la population lorsque de tels rodéos surviennent. Il prenait en exemple un événement survenu deux jours auparavant qui a failli se terminer en grave accident en centre-ville.
Evidemment, la lutte contre les rodéos est difficile. Il ne s’agit pas en effet d’engager une poursuite pouvant mettre en danger les auteurs, les forces de l’ordre ou les citoyens. Différentes techniques, comme le jalonnement où des renforts sont appelés sur les points où semblent se rendre les auteurs, la récolte d’informations afin d’engager un traitement judiciaire a posteriori ou des opérations de prévention comme vendredi sont ainsi mis en œuvre dans toute l’Essonne.
« Depuis la loi de 2018 qui a fait des rodéos motorisés un délit, ceux-ci sont passibles d’un an d’emprisonnement, de 15 000 € d’amende et du retrait de 6 points sur le permis de conduire », conclut la préfète Frédérique Camilleri. Des conséquences loin d’être anecdotiques et qui doivent faire réfléchir à deux fois ceux tentés de transformer la voie publique en circuit.