Lundi 6 février, le créateur de la série Netflix « Mortel », était de retour dans son ancien lycée, Maurice-Eliot, à Epinay-Sous-Sénart. Il a pu échanger avec les élèves autour de son parcours.
Il n’avait pas remis les pieds dans l’établissement depuis l’obtention de son bac en 2007. Lundi 6 février, le lycée Maurice-Eliot d’Epinay-sous-Sénart recevait Frédéric Garcia, devenu réalisateur et scénariste. La rencontre était orchestrée par l’association Un artiste à l’école, qui a pour objectif de sensibiliser les jeunes aux métiers artistiques, la professeure d’histoire des arts Florence Hantzberg et la documentaliste Martine Altounian.
Près de 80 élèves inscrits en classe de première et de terminale, ont pu échanger avec Frédéric Garcia pendant plus d’une heure. Très ému de se retrouver entre ces murs, qui ont bien changé depuis, Frédéric Garcia est d’abord revenu sur son parcours scolaire puis professionnel. A travers son expérience, le créateur de la série Netflix « Mortel » a voulu faire comprendre aux élèves que « les parcours ne sont pas toujours linéaires« . Pour arriver là où il en est, Frédéric Garcia a mis pratiquement huit ans. Il a d’abord été formé pour la production, avant d’y travailler, puis a intégré la prestigieuse école de la Fémis, avant d’effectivement pouvoir faire ce qu’il aime : créer des séries télévisées.
« A chaque fois que je vois une série télé tournée en banlieue, c’est pour parler de délinquance ou de rap… »
« Mortel », sorti en novembre 2019, est un projet sur lequel Frédéric travaille depuis sa sortie du bac. « Au collège, j’étais fan des séries fantastiques américaines comme Buffy. Au lycée, je me suis dit qu’il faudrait qu’on fasse la même chose en France. D’un côté, on peut dire que la vie en banlieue parisienne ressemble aux séries américaines, les grosses soirées en moins. » De cette envie est née une série de douze épisodes, avec au centre trois adolescents liés par une force surnaturelle. Le choix de la thématique ne relève pas non plus du hasard. « A chaque fois que je vois une série télé tournée en banlieue, c’est pour parler de délinquance ou de rap… Est-ce qu’on a le droit de vivre d’autres histoires ? […] Dans ma série Mortel, il y a des Noirs et des Arabes. Leurs histoires ont le droit d’être racontées, la représentation c’est quelque chose d’hyper important.«