Sans surprise le projet de la SNCF de supprimer les directs sur la ligne RER D a été adopté par le syndicat régional Ile-de-France Mobilités. Mais ceux qui manifestaient ce matin à Paris continuent le combat et ont déjà en vue plusieurs actions qu’ils vont mener contre ce projet inadmissible pour les usagers et ses habitants.
Dès 8h ce mercredi 13 décembre, les usagers du RER D et les élus locaux étaient nombreux à manifester devant le siège d’Ile-de-France Mobilités à Paris.
La manifestation, organisée conjointement par l’Adumec et le Collectif des habitants et associations du Val de Seine a rassemblé nombre d’habitants et d’usagers des branches de la Vallée et de Malesherbes.
Leur objectif et leur seule revendication était simple : demander aux membres du Conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités de ne pas adopter les dispositions du service annuel pour 2019 concernant ces deux branches avec la mise en place de correspondances à Corbeil-Essonne, Juvisy-sur-Orge et Viry-Châtillon.
« Contrairement au discours qui a été tenu ces dernières semaines par le vice-président de la Région Ile-de-France, il était possible de faire autrement. Oui, cette ligne est une catastrophe en termes de ponctualité. Mais la solution préconisée par la SNCF n’arrangera en rien la situation pour l’ensemble des usagers du RER D. En revanche, elle sacrifiera tout l’Est de l’Essonne, du Centre au Sud du département ! Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nombre d’habitants ont fait connaître leur volonté de déménager si ce projet devait être mis en place car cela va se traduire pour eux à un allongement très significatif de leurs temps de parcours », a expliqué ce matin le député de l’Essonne Franck Marlin et porte parole de l’Adumec.
Faire entendre la voix de tous les Franciliens
Les défenseurs du service annuel 2019 estiment qu’il va permettre d’améliorer la ponctualité de cette ligne et de favoriser de meilleures conditions de transports. Mais les usagers de la ligne seront contraints de descendre à Juvisy, Corbeil ou Viry pour prendre une correspondance et risquent de se retrouver dans des rames bondées.
Pour les élus de terrains et de proximité, et le porte parole de l’Adumec, tout ceci est inacceptable. « La concertation annoncée n’a été qu’une mascarade. Il n’y a eu aucune étude sérieuse des propositions faites par les collectifs, aucun argumentaire n’a été transmis aux personnes qui ont fait les propositions, les documents demandés lors des réunions, études, modalités de comptage des voyageurs…, n’ont jamais été communiqués aux demandeurs. Il n’y a d’ailleurs jamais eu de compte rendu de ces réunions », ajoute le député Franck Marlin.
Une délégation, composée de Jean-Jacques Boussaingault, président de l’Adumec, Philippe Jumelle, maire d’Etiolles, Franck Marlin, député de l’Essonne, Jacques Mione, maire de Ballancourt-sur-Essonne, Jean-Baptiste Rousseau, maire de Soisy-sur-Seine, Jean Féret, association Sadur, et d’usagers, a ainsi été reçue par deux directeurs et le conseiller technique de Valérie Pécresse en charge des transports.
« Aucun élu de la Région et d’Ile-de-France Mobilités n’a daigné nous recevoir, ce que nous avons d’ailleurs relevé lors de notre rendez-vous. Cela en dit long sur le mépris porté à nos actions et aux préoccupations des usagers de la ligne D qui sont extrêmement nombreux à se mobiliser. Nous regrettons aussi l’absence à nos côtés des représentants du Conseil régional et du Conseil départemental de l’Essonne qui vivent dans nos territoires. Peut-être avaient-ils eu des consignes de leur exécutif ? », souligne le député Franck Marlin.
La colère des habitants, des usagers des branches Sud du RER D et des élus de terrain s’est exprimée encore une fois ce mercredi. Et le combat est loin d’être terminé.
« Un recours a été déposé, un autre le sera prochainement. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, l’Arafer, a été saisie et nous serons prochainement reçus par le garant désigné par la Commission Nationale du Débat Public », conclut le député et porte parole de l’Adumec Franck Marlin.
Plus de 7 000 signatures ont déjà été recensées. Continuez à faire signer la pétition si vous ne voulez pas que votre train soit terminus à Corbeil ou Juvisy à partir de décembre 2018.
• http://www.pourlemaintiendesdirectsrerd.fr/