Avec un nouvel appareil pour relever la température corporelle, la police municipale complète son équipement en période de pandémie du covid-19.
Mennecy a investi dans des détecteurs thermographiques. Le but ? Relever la température frontale instantanément et sans contact dans les lieux publics : à l’entrée des commerces, du marché ou encore des locaux communaux. Il s’agit d’un appareil sécurisant : la personne qui manipule – membre de l’équipe municipale, policier ou gendarme – peut se placer jusqu’à trois mètres de distance. « Nous ne voyons qu’une image thermique et il n’y a aucune sauvegarde », rassure le chef de la police municipale (PM), François Augade.
Samedi 2 mai, une patrouille a procédé à une phase de test au marché avec les clients volontaires. « Nous n’avons eu que des retours positifs : les habitants ont compris que c’était un complément aux gestes barrières et à la distanciation sociale », souligne le maire Jean-Philippe Dugoin-Clément. L’appareil portable a été réglé pour alerter en cas de température supérieure à 37.5 degrés. « Si la personne est fiévreuse, on lui conseillera de contacter son médecin traitant ou de se rendre à la cabine de télé-consultation, précise François Augade. Il s’agit de faire de la prévention et de la sensibilisation. »
Un équipement détourné pour plus de fonctions
A l’origine, ce type d’appareil distingue les points de chaleur dans les bâtiments. A présent, il informe sur la température des individus. L’entreprise Ibs’on, fournisseur du matériel de vidéo-protection sur Mennecy, a communiqué sur cette nouvelle fonctionnalité bénéfique en période de pandémie. La ville s’est alors équipée de trois détecteurs thermographiques pour un montant de 6000 euros fin avril : deux pour les patrouilles et un pour les futures manifestations. « Le détecteur sera utile dans les festivals pour prévenir les équipes de secours si la personne est en hypo ou hyperthermie, appuie le maire. « Cette information peut nous aider à convaincre les personnes vulnérables en période de plan canicule ou grand froid de s’orienter vers des centres d’accueil », ajoute François Augade.
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