Vingt pompiers menneçois ont participé à un exercice vendredi 7 juin. Un scénario pensé par l’adjudant-chef Cailleau, pour un entraînement à la désincarcération.
Un véhicule neuf places couché sur le flanc, derrière Intermarché. Cinq mètres plus loin, une autre voiture, sérieusement amochée, a fait des tonneaux avec deux passagers à l’intérieur. La pluie se mêle à l’essence sur un sol détrempé au moment de l’intervention des pompiers, pour sauver la dizaine de victimes. Une situation plus vraie que nature, pourtant fictive. « Le seul défaut de ma manœuvre, c’est le mauvais temps », rigole l’adjudant-chef Jérôme Cailleau qui a imaginé ce scénario mis en application ce vendredi 7 juin.
Le maire parmi les « victimes »
Car des rafales de vent et des trombes d’eau se sont abattues sur Mennecy le temps de cette intervention qui a mobilisé vingt pompiers. « Le but est de s’entraîner et de faire manœuvrer le centre de secours menneçois, reprend l’adjudant-chef Cailleau. J’ai voulu être original, avec la participation du maire, Jean-Philippe Dugoin-Clément. Les pompiers n’étaient pas au courant qu’il ferait partie des victimes. » Grimé pour l’occasion, l’édile a pris position dans l’un des véhicules. « Les élus participent de plus en plus à notre métier, et ils connaissent nos difficultés, j’ai donc voulu les impliquer », précise Jérôme Cailleau.
La « Golden hour » pour objectif
Les opérations fictives sont extrêmement rares chez les pompiers. Alors l’adjudant-chef Cailleau a vu les choses en grand pour cette désincarcération de victimes. « Aujourd’hui, nous avons plein de techniques pour le faire. Avant, on aurait simplement coupé le véhicule pour extraire les passagers, là, on recrée un espace de vie dans la voiture, pointe-t-il. Nous avons désormais un objectif, c’est la Golden Hour (ndlr : l’heure en or, en français) : que la victime soit à l’hôpital en une heure maximum. »
Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 13 juin.