Avant le Togo, Ballancourt-sur-Essonne

Six étudiants essonniens en médecine partiront au Togo en juillet dans le cadre d’un projet humanitaire. Pour le financer, ils organisent une journée de solidarité au stade municipal ce dimanche 23 juin.

Une course familiale, des tournois de pétanque et de volley, des cours de zumba ou encore des massages à volonté par des étudiants en kiné : le programme de la « Journée de la solidarité Go Togo » s’annonce intense au stade municipal de Ballancourt-sur-Essonne dimanche 23 juin. Et c’est pour la bonne cause ! Sarah Bonnet, Alex Balay, Blanche Lallier, Camille Desmoulins, Marie Baillieu et Juliette Duclos, six étudiants à la faculté de médecine du Kremlin-Bicêtre, préparent un voyage humanitaire au Togo, dans la région de Kpalimé.

Pour la construction d’une bibliothèque

Chaque année, une section solidarité de l’université de Paris XI soutient dix projets, au Vietnam, en Inde, au Pérou ou encore en Mongolie, via son programme EVADEH (Etudiants Volontaires pour l’Aide au Développement et aux Echanges Humains). Et donc au Togo, depuis huit ans. « A chaque fois ce sont des étudiants en deuxième année, précise Marie Baillieu. Ils ont déjà construit un centre d’accueil socio-éducatif qui accueille une centaine d’enfants de 6 à 15 ans, et en 2018 un dortoir pour les filles. Nous allons financer la construction d’une bibliothèque, en apportant une salle informatique. » Cette bibliothèque, l’un des trois projets du groupe, qui va organiser « des animations avec les enfants, autour du sport et de la prévention », avant de se diriger vers les villages alentours pour « une prévention axée sur le droit de la Femme, notamment sur le mariage forcé, les infections sexuellement transmissibles ou encore l’hygiène. Ce sont des sujets tabous, mais les femmes sont sur place sont demandeurs. »

Dernière étape avant le départ

Sur place, les six étudiants, qui ne se connaissaient pas avant d’être unis par ce projet, pourront s’appuyer sur le savoir-faire de l’ONG Friends International Togo (FIT), leur partenaire. « Cela nous rassure d’être encadrés, reprend Marie Baillieu. L’Afrique est le continent où il y a le plus de besoins, c’est ce qui nous motive. Et là-bas, il y a la question des enfants, mais aussi celles des femmes, contrairement aux autres projets. »

Ils ont déjà récolté 11 000 €, sur les 25 000 € placés comme objectif par l’ONG. « Jamais un groupe n’a réussi à l’atteindre », sourit Blanche Lallier. Pour faire gonfler leur cagnotte, au-delà des subventions de leur faculté, du CROUS de Versailles et de leurs mairies respectives de Paray-Vieille-Poste, Gyf-sur-Yvette, Ballancourt-sur-Essonne et Morangis, les étudiants ont mis la main à la pâte : « des goûters à la fac, deux mois de paquets cadeaux à la FNAC, on a même donné des cours particuliers et fait du baby-sitting et on reversait 50 % pour le projet », se souviennent-ils. Le dernier coup de pouce, c’est pour dimanche !

Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 20 juin.