Après ses chroniques acides sur France Inter, Pierre-Emmanuel Barré nous livrera son humour noir et trash à Orsay le samedi 20 janvier, à la salle Jacques Tati. Handicap, religions, minorités, maladies, tout le monde y passe. Âmes sensibles s’abstenir !
Le Républicain : On parle de quoi dans votre prochain one man show ?
Pierre-Emmanuel Barré : C’est un spectacle qui suit l’actualité, surtout politique et sociale. C’est très proche des chroniques que je faisais à France Inter et sur Canal +.
L. R. : Y’a t-il des conditions, des pré-requis pour venir voir votre spectacle ?
P-E. B. : Non. Enfin il faut juste ne pas être handicapé parce que je joue dans des petites salles pas adaptées. Et aussi ne pas avoir un physique difficile car j’aime bien avoir des gens séduisants devant moi.
L. R. : Vous ne vous posez jamais aucune limite ?
P-E. B. : La limite c’est juste que ce soit drôle. Si le truc n’est pas marrant, ça sert à rien d’y aller car ça ne fonctionnera pas de toute façon. ça ne marchera pas avec une blague sur la Shoah comme ça ne marchera pas avec une blague sur les sandwichs. Sauf que la blague sur les sandwichs fera moins de bruit probablement (rires).
L. R. : Et le politiquement correct dans tout ça ?
P-E. B. : Ah je ne sais pas, on m’emmerde jamais là-dessus . Du coup je vois pas trop les limites du politiquement correct. On peut quand même dire un peu près tout ce qu’on veut. Après il faut savoir le dire, il faut que ça soit marrant.
L. R. : Vous avez eu beaucoup d’ennuis avec vos sketchs ?
P-E. B. : Non pas du tout parce que j’ai de la chance que les gens qui ne m’aiment pas ne m’écoutent pas.
L. R. : L’Essonne est le département de Manuel Valls, de Georges Tron et de Serge Dassault. Ce sont des personnes que vous aimez bien citer dans vos chroniques, n’est-ce pas ?
P-E. B. : Oui ! (rires) Vous avez un très beau département pour ça. Avec ces gars là je peux faire trois parties dans mon spectacle.
L. R. : Vos cheveux gris à 33 ans c’est naturel ? Ou c’est pour vous donner un côté plus mature ?
P-E. B. : Non c’est naturel. D’ailleurs Laurent Wauquiez essaye d’imiter mon style capillaire.
L. R. : Ça ne vous dérange pas qu’on vous surnomme le « sale con » ?
P-E. B. : Non pas du tout, toute ma famille m’appelle comme ça. C’est chaleureux, ça me fait plaisir.
Lien vers l’une de ses chroniques à France Inter : https://www.youtube.com/watch?v=s2KxFAmjh9E