« J’peux pas, j’ai prévention » : un projet pour lutter contre la drogue dans les grandes écoles

CentraleSupélec, AgroParisTech et l’IOGS ont annoncé un programme de prévention visant à limiter les consommations à risque.

« J’peux pas, j’ai prévention » C’est sous cette appellation que CentraleSupélec, AgroParisTech et l’IOGS (Institut d’Optique Graduate School), trois des prestigieuses écoles du Plateau de Saclay, ont lancé leur projet « d’actions de prévention visant à limiter les consommations à risque via la promotion d’activités bénéfiques pour la santé et le bien-être ». Un projet établi sur trois années et financé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDCECA), en partenriat avec la Conférence des Grandes écoles.

Favoriser les actions vertueuses

« L’ambition est de détourner les personnes concernées des pratiques nocives pour la santé, pour les amener vers des comportements plus favorables à celle-ci, en s’appuyant sur les mêmes motivations que celles qui poussent à consommer des substances psychoactives ; socialiser, diminuer le stress, la pression, augmenter les performances », soulignent les trois écoles dans un communiqué commun.
Si des enquêtes flash anonymes devraient permettre chaque année d’identifier et d’évaluer les pratiques de consommation des élèves et des personnels, afin de construire des actions spécifiques de prévention, quelques pistes de réflexion sont déjà citées par les grandes écoles, tels qu’entre autres « j’peux pas j’ai cuisine », « j’peux pas j’ai sport » ou encore « j’peux pas j’ai sophro, yoga, méditation ».

Autant de pratiques « ludiques et fédératrices » qui pourraient permettre de remplir les trois objectifs fixés par le projet : « développer des temps de convivialité où la consommation de substances psychoactives n’est pas l’élément qui réunit », « favoriser chez les publics cibles la prise de conscience de ses usages propres pour les questionner et aller vers d’autres usages, plus protecteurs, sans avoir l’impression de perdre au change » et enfin « voir les types et taux de consommation de substances psychoactives diminuer dans les trois établissements ».
Il est à noter que le projet est soutenu, du côté des étudiants, par l’Association de prévention étudiante Pascal de CentraleSupélec et par les BDE (Bureaux des étudiants) des établissements partenaires.

Robin LANGE
Robin LANGE
Journaliste dans le nord de l'Essonne. Il traite notamment les sujets de Paris-Saclay.