Jean Giuliotti, jeune auteur giffois, propose un témoignage de son expérience dans une école préparatoire aux grandes écoles.
C’est le récit de « deux années de parenthèse ». A 24 ans, le Giffois Jean Giuliotti publie l’ouvrage La Grande Prépa, aux éditions Sydney Laurent, témoignage de ses deux ans passés en classe préparatoire au lycée Saint-Louis de Paris.
L’occasion de découvrir une facette plutôt méconnue de l’Education nationale, celle des écoles préparatoires aux grandes écoles. « J’ai eu un parcours scolaire un peu atypique puisqu’après un bac ES, j’ai effectué une année à la faculté d’Orsay en remise à niveau scientifique -car j’étais nul en maths et en physique –, explique l’auteur. Après cela, j’ai eu l’opportunité d’intégrer une classe préparatoire, en filière scientifique. J’ai donc voulu à travers ce livre proposer ma vision de ce qu’est une école préparatoire, depuis l’intérieur. »
Un ouvrage pédagogique
Ressort de cette expérience un ouvrage en forme de témoignage à la première personne, à la rencontre d’un univers parfois étonnant. « Intégrer Saint-Louis, c’est un peu comme si l’on rencontrait une nouvelle classe sociale, une nouvelle culture, note Jean Giuliotti. On croise par exemple des élèves qui croient avoir raté leur vie s’ils n’intègrent pas Polytechnique. Lorsque j’ai commencé à écrire le livre, j’étais encore en première année et l’objectif premier était d’établir une critique de ce mode de fonctionnement. Mais au fil du temps, j’ai compris qu’il n’était pas raisonnable de me focaliser sur ce qui n’allait pas, sur le coup de l’émotion. J’ai donc bifurqué sur un ouvrage plutôt pédagogique sur le fonctionnement de l’école : les colles, les préparations aux concours, mais aussi l’atmosphère générale dans ce qu’elle peut avoir de plus élitiste. »
Une question de motivation et de profil
Une plongée qui rappellera donc bien des souvenirs à tous les lecteurs ayant déjà expérimenté les classes préparatoires, mais servira aussi aux jeunes qui hésitent ou vont se lancer dans l’aventure. D’ailleurs, en faisant le bilan de ces deux années, l’auteur conseille-t-il cette voie ? « C’est une question compliquée car cela dépend beaucoup de la motivation des gens et de leur profil. Si on est motivé à vouloir approfondir ses connaissances, c’est formidable car c’est une méthode très structurée. Mais il faut être prêt à travailler beaucoup, parfois aveuglément. Ce qui est sûr, c’est que je ne le « dérecommande » certainement pas ! »
Dans le cas de Jean Giuliotti, la méthode aura en tout cas porté ses fruits puisqu’après avoir intégré l’Ecole nationale de l’aviation civile, il est aujourd’hui pilote. Comme quoi, la Prépa mène à bien des carrières.