Suite à un questionnaire en interne diffusé durant l’été, plusieurs élèves affirment avoir subi des agressions sexuelles et des viols. L’école d’ingénieurs a transmis ces informations au parquet d’Evry.
Jeudi 7 octobre, le parquet d’Evry-Courcouronnes a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement sexuel, agressions sexuelles et viols. En effet, le directeur de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec, implantée sur le Plateau de Saclay à Gif-sur-Yvette, avait alerté la justice après le résultat d’un enquête interne sur les violences sexistes et sexuelles. Ce questionnaire, diffusé durant l’été auprès des étudiants, aurait révélé une centaine de faits de harcèlement, d’agressions sexuelles et de viol au sein du campus. Cela a mis « en évidence des situations de violences sexistes et sexuelles particulièrement préoccupantes », a indiqué CentraleSupélec dans un communiqué.
Selon les premiers éléments diffusés, sur les 2 386 élèves de première et deuxième années interrogés, 659 ont répondu. Au total, 51 femmes et 23 hommes déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel, 46 femmes et 25 hommes d’une agression sexuelle et 20 femmes et 8 hommes d’un viol. Parmi les victimes, « près de 9 sur 10 ont indiqué que leur agresseur serait un autre élève », précise l’école.