A La Ville-du-Bois, le Sacré Cœur emmène les enfants en voyage

Certains élèves en situation de handicap partiront à la découverte de l’Europe grâce au programme Dires.

Ils sont dix. Et tous rêvent, malgré leur handicap, de voyage et d’escapade. Ce sont des larges sourires qui ornent leur visage et c’est, avec des yeux pétillants qu’ils scrutent le grand écran de l’amphitéâtre. Au programme de l’après-midi du lundi 9 novembre : la présentation de cinq établissements en Irlande, en Allemagne, en Turquie et en Italie, dans lesquels ils vont effectuer un séjour d’un peu moins d’une semaine.

Ne plus faire du handicap un frein

En effet, ces écoles ont déposé avec l’Institut du Sacré-Cœur de la Ville-du-Bois, un projet de partenariat statégique bâptisé DIRES (Disability, Inclusive schools, Respect, Europe, Social dialogue). Objectif : faciliter l’accessibilité de tous aux savoirs et aux actions d’apprentissage et de mobilité. Et c’est sur la thématique du handicap et de l’inclusion que les six écoles ont décidé de se lancer et le projet vient d’être accepté par l’Europe. Danielle Lavollée est la coordinatrice de Dires, elle explique : « Le projet vise à renforcer l’inclusion scolaire des enfants à besoins pédagogiques spécifiques ». Plus encore, ce programme tente d’associer ces élèves en situation de handicap à des élèves plus ordinaires. Parmi les enfants en situation de handicap scolarisés au Sacré-Cœur, la plupart partiront dès l’année prochaine. En Irlande par exemple, où ils seront accueillis par l’Our Lady Of Fatima School dans la ville de Wexford. Certains élèves se rendront en Allemagne, à la Hellen-Keller school, une école qui n’accueille que des enfants en situation de handicap mental ou physique. L’Institut de la Ville-du-Bois lui aussi, accueillera des enfants dès l’année prochaine.

Deux ans de travail

Déjà, l’Institut du Sacré-Cœur permettait, avant la naissance de ce projet, l’échange d’élèves en situation de handicap, dans des écoles européennes. Mais maintenant que le projet a été accepté par la Commission, après deux années de travail, « il faut réussir à créer un véritbale réseau durable d’écoles inclusives en Europe. Ce soutien européen nous permet également un financement plus important et donc plus de moyens », explique Danielle Lavollée. Aujourd’hui, c’est avec fierté qu’elle présente son petit « bébé », à l’ensemble des directeurs d’écoles étrangères présents ainsi que devant des dizaines d’élèves. Si tous les enfants en siutation de handicap du Sacré-Cœur ne pourront pas partir, « car certains sont trop fragiles », explique Céline Topolski, professeur d’arts plastiques au collège, la plupart auront la chance de découvir une autre culture, un autre quotidien. Ils seront notamment accompagnés de plusieurs accompagnateurs mais également d’élèves dits « ordinaires », afin d’assurer leur suivi lors de ce voyage et faciliter leur intégration dans les classes.